(Illustration : l’ancien logis abbatial de Saint-Laurent)
Le Moulin de Saint-Quentin, à Saint-Quentin-sur-Nohain, fondé par les moines de Saint-Laurent, a une histoire très ancienne. Il a été cédé plusieurs fois, a été longtemps indivis et affermé par ses différents propriétaires .
Le titre de « seigneur de Saint-Quentin » apparaît dans des actes au début du XVIIème siècle, mais cette terre n’est pas répertoriée par l’Inventaire des Titres de Nevers. Il s’agit d’un arrière-fief de Longrest – la « terre aux Poitevins » – appartenant au chapitre de Saint-Hilaire de Poitiers, qui avait son siège à Saint-Laurent-l’Abbaye.
Cette terre et le moulin sont alors détenus par les Pellault, conseillers et secrétaires du roi, ou contrôleurs des guerres, établis à Pouilly où ils ont fait construire un bel hôtel, vendu par la dernière héritière (1730) à François de Lespinasse, Sgr des Pivotins, le père du général et du peintre qui y naquirent, – voir cette notice familiale -.
Cet ensemble passe vers 1745, sans doute par acquisition, à Jean Arrivot, bourgeois de Pouilly, connu à Paris comme marchand de vin, puis par alliance aux Berger, originaires de La Charité, également acquéreurs de Favray voisin.
Il n’y a pas de trace castrale propre à St-Quentin. Non loin sur la hauteur, on aperçoit le manoir de Chevroux, un autre arrière-fief de Longrest.
Le domaine de la Pouvesle, proche du bourg et du moulin, tenait sans doute son nom d’un propriétaire du moulin au XVIème siècle. Etait-ce la maison du meunier, un domaine autonome, ou le siège du fief de Saint-Quentin ? Une belle avenue plantée de grands arbres, une maison de maître du XIXème siècle et des traces sur un bâtiment de la ferme (corbeaux de pierre d’une grande cheminée et arcs de fenêtres), attestent du caractère ancien du site.
Ci-dessous une première notice consacrée à ce site. Il faudra approfondir et préciser cette histoire qui reste encore trop fragmentaire. Merci de votre aide !