(Illustration : manoir de Maison-Blanche)
Maison-Blanche à Crain, dans la haute vallée de l’Yonne, dépendant de Chatel-Censoir, est un manoir austère, qui a connu bien des aventures pendant les guerres de religion. A cette époque le fief était tenu par un sieur de Loron, dont la famille venait du Morvan voisin, et lui servait de base pour ses exactions en Auxerrois, sous les ordres de l’Amiral de Coligny.
Les Lanvault, petits seigneurs des environs, paraissent avoir été les premiers seigneurs de Maison-Blanche, et le fief était passé par alliance aux Loron, puis aux Longueville (de Domecy-sur-Cure) avant d’être vendu à un bourgeois d’Auxerre.
L’histoire a été cruelle pour une servante de ce château : Claudine Ravier. L’abbé Jean Lebeuf, grand historien de l’Auxerrois, a donné dans son « Histoire de la prise d’Auxerre par les huguenots« des pièces justificatives illustrant la cruauté de Jacques de Loron, sgr de Maison-Blanche, et les malheurs de Claudine (pp. 320 et suivantes).
Elle avait été témoin de l’arrivée à Maison-Blanche de charrettes pleines des trésors des églises pillées à Auxerre, et de l’enfouissement d’une partie d’entre eux dans le parc, tandis qu’une autre partie, fondue, avait été expédiée à Genève. Pour l’obliger au silence en la terrorisant, Loron lui avait raclé la langue avec son coutelas. Elle ne parla que des décennies plus tard.
Voyez ci-dessous une notice plus détaillée, qui reste cependant à compléter :
Maison-Blanche (V. du 13/6/22)
On lit dans l'acte de mariage du 16 juin 1834 en mairie de Fontainebleau (77 – AD Seine-et-Marne Fontainebleau 5MI3962 1833-1838, pp. 127, 128) concernant Charles Thierriat de la Maison Blanche et Stéphanie, Adélaïde, Cécile Tenaille [d'Estais], que la mère de Charles est connue comme Marie, Françoise Luise-Lamotte, domiciliée à Auxerre (89), non comme Marie, Françoise Lamotte.
Merci de votre intérêt pour le site, et de cette précision.
Je vais corriger la notice en ce sens…