Archives par mot-clé : La Borde

Annay, sur la Vrille

(Illustration : Annay : le pont sur la Vrille)

Annay, sur la Vrille, entre Arquian et Neuvy, relevait de Saint-Verain.

C’était sans doute un fief ancien, puisqu’on y fait état d’une demeure seigneuriale, mais il n’apparaît dans les actes qu’au début du XVIIème siècle. Peut-être cette terre a-t-elle été démembrée de Neuvy ou d’Arquian, ou encore du domaine de l’abbaye de Roches à Myennes ?

Elle ne figure pas en tout cas dans la liste des fiefs de Saint-Verain concernés par le partage de la succession des barons à la fin du XVème siècle, à la différence de Neuvy et Arquian, tel que les Mirot (« La Baronnie de Saint-Verain« ) l’ont proposée.

Le château actuel d’Annay a été construit au XIXe siècle sur les fondations de l’ancien. Un grand corps de logis rectangulaire est adossé à une tour carrée, seul vestige de l’ancienne construction. Par contre, l’avant-corps a été détruit après la seconde guerre mondiale, au cours de laquelle il a été gravement endommagé.

Il était parfois appelé le « château de la Borde «  par certaines sources, d’où des confusions avec La Borde à Leugny (89).

Cela pourrait suggérer qu’il s’agissait d’une « borde » – métairie relevant d’un plus grand domaine laïc ou religieux – détachée de son fief d’appartenance et érigée en seigneurie.

Merci de nous aider à éclairer les origines de ce fief, pour compléter la notice ci-jointe : 

Annay (V2 du 29 déc 2021)

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Les fiefs de Coulanges-sur-Yonne

Coulanges-sur-Yonne remonte à l’époque gallo-romaine. Plusieurs métairies habitées par des hommes qualifiés de « colons », jouissant d’une semi-liberté, avaient été fondées là. De « Coloniae », le nom s’est modifié à plusieurs reprises pour arriver à Collanges, et enfin Coulanges.
Coulanges fut un fief des évêques d’Auxerre aux premiers temps de ce diocèse, puis passa aux comtes au XIIème siècle, qui construisirent un pont sur la rivière et un château.
Mahaut de Courtenay, comtesse de Nevers et Auxerre, avait concédé des faveurs aux Coulangeois – en particulier l’usage des Bois de Frétoy – et en était aimée. Elle mourut au château le 29 juillet 1257, et fut inhumée à l’Abbaye du Réconfort qu’elle avait fondée.
Le château de Coulanges et la cité eurent une histoire féodale complexe que nous résumons ici, car bien que relevant du comté d’Auxerre à l’origine, ils furent rattachés à la Châtellenie de Chatel-Censoir.
Dès le début du XVème siècle, avant même que le comté d’Auxerre soit rattaché à la couronne, la châtellenie – dont le contenu féodal réel devait être fort limité – fut inféodée par les comtes à des seigneurs particuliers, d’abord simples usufruitiers puis seigneurs héréditaires de plein exercice – à l’instar des vicomtes de Druyes, aux côtés du château comtal de Pierre de Courtenay – . On les appelait les « seigneurs de Coulanges ».
Le château n’existe pratiquement plus, démoli pendant la Guerre de Cent ans et laissé ensuite à l’abandon. Seuls subsistent une tour et des restes de murailles, au bord de l’Yonne.
Voyez dans la notice ci-dessous la succession des seigneurs particuliers de Coulanges :

Coulanges  (V2 du 11/1/22)

Il y eut sans doute des démembrements en plusieurs fiefs connexes à la châtellenie à Coulanges.
Un fief urbain ancien, connu dès le XIVème siècle sous le nom insolite de « Fief Henry Jolly » résultant sans doute d’une inféodation particulière par le comte, portait en fait le nom de son premier titulaire. Il comprenait des terrains et bâtiments en ville, ainsi que des moulins sur l’Yonne, décrits par un dénombrement de 1315. Il paraît avoir fourni à ses détenteurs des revenus non négligeables. Il est resté dans l’histoire de la ville sous le nom de « Tour-Joly ».
Voyez ci-dessous la présentation de ses seigneurs successifs :

Fief Henry Jolly (V1 du 28/10/18)

Festigny, au nord de Coulanges, était un fief très ancien dont l’origine se perd dans l’obscurité du premier moyen-âge. Il fut associé ensuite à la vicomté de Druyes, dont les titulaires furent donc seigneurs de Festigny, confirmant les liens de cette haute vallée de l’Yonne avec le Nivernais.
Un petit château du XVIIIème siècle y a remplacé une ancienne maison-forte.
Des droits féodaux urbains à Coulanges, sous le nom de « Four banal », la « Rue Folle », et la « Tour Laurent » étaient associés à Festigny, bien décrits par un dénombrement de 1601. Il semble qu’ils aient eu une origine commune avec le fief Henry Jolly.
Voyez ci-dessous la succession des seigneurs de Festigny :

Festigny (V1 du 28/10/18)

Sur ces différents fiefs et leurs détenteurs, nous sommes intéressés par vos remarques et suggestions…

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La Rippe, à Merry-sur-Yonne

Le petit fief de la Rippe, sur les hauteurs dominant le cours sinueux de l’Yonne à Merry, était associé à son origine à celui de Magny, dont il était peut-être un démembrement.

On est là plutôt en Auxerrois, mais la proximité géographique et féodale de Chatel-Censoir nous suggère d’évoquer ce site.

La Rippe se sépare de Magny lors de l’alliance de Judith de la Borde avec Adam de Cockborne et reste dans cette famille d’origine écossaise, qui paraît détenir simultanément une partie de Magny.

Divisé à son tour, le fief est détenu en partie par une branche des sires de la Bussière, issue de celle de Vaudoisy, à la suite d’une alliance.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à

La Rippe  (V12du 5/1/22)

…merci de vos commentaires !

 

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Chauminet

(Illustration : armes de La Rivière)

Aucune trace visible à Chauminet, hameau de Sougères-en-Puisaye, d’un ancien château. Pourtant, cette seigneurie est citée de façon autonome dès la fin du XVème siècle. Elle aurait appartenu aux La Rivière, seigneurs de la Borde (à Leugny, en Auxerrois), issus de Guillaume, un bâtard de La Rivière en Donziais.

Elle fut rattachée à celle de Pesselières voisine (voir cette fiche) en 1738, lors de son rachat par Marguerite de Grivel de Groussouvre.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à la suite des seigneurs de Chauminet, qu’il conviendra de compléter sur certains points…

Chauminet (V4 corrigée et complétée le 21/12/21)

D enluminé

 

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