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Trucy, Vergers et Faulin

(Illustration : les armes parlantes des sires d’Armes)

Nous avions négligé de présenter spécifiquement Trucy-l’Orgueilleux, un fief et un château importants et anciens, car son destin féodal nous paraissait étroitement lié à celui de Vergers, et que cette paroisse relevait de la châtellenie de Clamecy, hors Donziais.

Nous avons eu tort.  Un examen plus approfondi montre que des hommages pour Trucy – parfois appelé le « château des Crénaux » –  ont été rendus « à cause de Donzy », et que ce site avait une origine patrimoniale différente de Vergers, dont une succession le sépara d’ailleurs plus tard. Il rejoignit alors le patrimoine des Grivel de Grossouvre (dont Pesselières à Sougères et Faulin à Lichères-sur-Yonne) et resta lié à ce dernier site après la vente de ces terres au début du XVIIIème siècle. Mais les seigneurs successifs de Trucy n’y résidèrent plus et le château fut laissé à l’abandon, simple siège d’une exploitation agricole.

L’ensemble architectural hétéroclite et passablement dégradé qu’on peut voir aujourd’hui porte la marque de cet abandon. De la construction d’origine ne reste qu’une grosse tour modifiée au XVe siècle par Jean d’Armes. Le corps de logis résulte des travaux entrepris et jamais achevés par François de Chabannes et son épouse Valentine d’Armes entre 1589 et 1610. Les différents bâtiments, dont une aile à vocation agricole ajoutée au XIXe siècle et les anciens murs de courtine sont disposés autour d’une cour carrée. L’ensemble est flanqué de tours circulaires.

Par son histoire et celle de ses détenteurs successifs : les familles du Bois, d’Armes, de Chabannes, de Grivel et Perrinet, Trucy est en fait intimement lié au Donziais. L’importance du château donne à penser que Trucy n’était pas à l’origine ce fief secondaire qu’il devint au fil du temps.

Voyez la succession des seigneurs de Trucy-l’orgueilleux dans la notice ci-dessous et ne manquez pas de nous proposer adjonctions, précisions ou corrections…

Trucy-l’Orgueilleux (V1 du 6 juin 2021)

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Montreparé, à Lainsecq

Abritant aujourd’hui une simple ferme, le hameau de Montreparé, à Lainsecq (89) montre les traces d’une enceinte circulaire et on y fait état de vestiges d’un château.

C’était une seigneurie ancienne, relevant à la fois de Toucy (Puisaye), et en arrière-fief de Trucy-l’Orgueilleux, pour laquelle Jeanne de Mello, dame de Lormes, de Château-Chinon et de Trucy, femme du Connétable Raoul de Brienne, rendit aveu en 1320 au comte de Nevers, en même temps que pour Paroy, à Oisy (58).

Sa fille Jeanne de Brienne, comtesse d’Etampes, fit don de Trucy à Guillemin du Bois ou à son fils Jean, son écuyer, dont les possessions passèrent par alliance aux sires d’Armes – voir à leur sujet la notice sur Vergers  -.

Montreparé avait été donné après la mort de Jeanne à Alexandre de Bazoches, sgr de la Motte-Josserand. En épousant Jean d’Armes, son arrière-petite-fille : Jeanne Lamoignon apporta sans doute Paroy et Montreparé, les réunissant ainsi à Trucy qui était venu aux sires d’Armes, avec Vergers, par Jean du Bois.

Mais le cheminement successoral exact de Montreparé reste hypothétique : cette terre disparaît des sources après Alexandre de Bazoches et ne reparaît que dans les mains des La Ferté-Meung au XVIème siècle, puis des Vathaire de Guerchy, au début du XVIIIème siècle.

On a formulé ci-dessous l’hypothèse qu’elle s’est transmise, en même temps que Trucy et Paroy, et qu’elle fut acquise par Nicolas-François de Vathaire, dont la famille la conserva jusqu’à la Révolution et en prit le nom.

Voyez, ci-dessous une version augmentée de la notice décrivant la succession des seigneurs de Montreparé. Nous y formulons des hypothèses logiques, mais des zônes d’ombre demeurent. 

Merci de vos contributions pour les éclaircir !

Montreparé (V4 du 22/12/21)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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