Archives par mot-clé : bèze

Bèze, à Lucy-sur-Yonne

     (Illustration : Théodore de Bèze)

     Le manoir de Bèze (parfois écrit Besze dans les actes) à Lucy-sur-Yonne, au bord de l’Yonne canalisée, face à Crain, était le siège d’un fief ancien relevant de Chatel-Censoir, qui avait peut-être donné son nom à la famille du théologien calviniste Théodore de Bèze, établie à Vézelay et en Nivernais.

Mais le premier seigneur repéré par un acte est un Jean de la Rivière. Le fief paraît ensuite divisé entre ses descendants, issus de plusieurs enfants (naturels ?) qu’il aurait eu d’une certaine Marguerite de Miniers. Claudine de la Rivière en apporta une partie à Adrien de Loron, sgr de Maison-Blanche à Crain, face à Bèze sur la rive gauche de l’Yonne, d’une lignée très engagée dans le camp huguenot. Bien qu’on relève d’autres titulaires postérieurement, il est possible que Bèze soit resté associé à la possession de Maison-Blanche.

Voyez ci-dessous une première notice sur l’histoire de ce fief, dont la dévolution, notamment à l’origine et au XVIIIème siècle, reste mystérieuse. Peut-être pourrez-vous nous aider à l’éclaicir ?

Bèze (V2 du 3 oct 2024)

 

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BONNE ANNEE !

Nous présentons nos meilleurs voeux à tous les visiteurs de ce site, et plus particulièrement à ceux qui nous font l’amitié de s’y intéresser et, encore mieux, d’y contribuer…

2019 verra la poursuite et l’approfondissement de nos travaux avec votre aide, pour une meilleure compréhension de l’histoire de notre vieux Donziais. Le site conserve ses caractéristiques d’origine, rappelées dans la page « A propos du site ».

Pour amorcer cette nouvelle année, nous vous proposons, classée dans la page consacrée aux Familles seigneuriales, une notice sur la famille d’origine vézelienne du théologien calviniste Théodore de Bèze :  

Famille de Bèze

Elle fut investie dans l’industrie minière et métallurgique naissante en Nivernais et en Donziais, et on la retrouve à Chailloy (Suilly-la-Tour), où Théodore séjourna, comme à Vieux-Moulins, (Vielmanay) tenu par son ami le capitaine huguenot Marafin, et à Château-du-Bois (Entrains). Certains de ses membres occupèrent des fonctions importantes et nouèrent des alliances prestigieuses : les Bèze figurent-ils pas dans l’ascendance de la marquise de Sévigné ?

Bonne découverte et bonne année  !

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La Celle-sur-Loire

(Illustration : la Loire à La Celle)

La seigneurie de la Celle (La Celle-sur-Loire) appartenait aux barons de Saint-Vérain et passa à la fin du XIIIème siècle à une branche cadette de cette famille, qui la transmit par des alliances dans plusieurs familles nivernaises et bourguignonnes, dont les fameux Beauvoir-Chastellux, ainsi que la famille de Théodore de Bèze.

Elle fit aussi l’objet de cessions et la succession de ses seigneurs est rendue compliquée par des indivisions. Il semble en définitive que cette terre ait été largement découpée. Ce qu’il en restait aurait achevé son destin féodal en étant associé à la seigneurie – devenue « comté » – de Neuvy-sur-Loire, voisine.

Il n’y a aucune trace à la Celle d’un ancien château.

Sur une hauteur à proximité, on voit toujours le site du château des Barres, qui a donné son nom à une lignée fameuse, qui fait l’objet d’une autre étude.

L’abbaye cistercienne de Roches à Myennes, nécropole des sires de Saint-Verain, est toute proche de La Celle.

Nous proposons ci-dessous une notice décrivant la succession des seigneurs de la Celle, en l’état actuel de nos recherches, c’est-à-dire comprenant encore des imprécisions et des hypothèses. Merci de nous aider à l’améliorer !

La Celle-sur-Loire (Version 3, présentation mise à jour – 4/1/21)

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Vieux-Moulin, château secret

(Illustration : château de Vieux-Moulin)

Dissimulé dans les arbres, au creux d’un vallon où coule une fine rivière : l’Asvins, Vieux-Moulin, près de Vielmanay, est un château secret. Sans doute fallait-il compter avec cette maison-forte sur le chemin de la Chartreuse de Bellary, avant de pénétrer dans la grande forêt.

La seigneurie de Vieux-Moulin est en effet une terre très ancienne relevant curieusement de l’ancienne baronnie ecclésiastique de Frasnay-les-Chanoines, la troisième du comté de Nevers. Le château fut ruiné pendant la guerre de cent ans. Voyez ci-dessous une notice résumant l’historique de cette baronnie dont le siège est inclus aujourd’hui dans la commune de St-Aubin-les-forges.

Baronnie de Frasnay-les-Chanoines

En 1480, la fille de Bonne de Champlemy, « dame de Garchy et de Vieux-Moulin » épouse Guillaume de Marafin, d’une famille tourangelle. A la suite de cette alliance, les Marafin tiennent Vieux-Moulin pendant un siècle. Jean II de Marafin, d’abord chanoine d’Auxerre, est successivement à la tête des abbayes de Bourras et de Bellevaux, puis prieur de Cessy et archidiacre de Decize en 1561. Après qu’il fut devenu calviniste l’année suivante, les Marafin le suivent dans la religion « prétendue réformée ».

Théodore de Bèze, dont la famille tient fief dans le Donziois (cf. notice Chailloy), réside souvent à Vieux-Moulin où il retrouve l’ancien archidiacre de Decize. Fils d’un bailli de Vézelay, il avait été élevé dans les principes de la religion catholique sous l’influence de son oncle Nicolas, abbé de Cervon puis archidiacre d’Etampes. Célèbre humaniste, Théodore était professeur de grec à Lausanne, déjà connu pour sa traduction du Nouveau Testament, lorsque Calvin le fit venir à Genève pour diriger l’Académie qu’il avait fondée en 1559. Acquis aux doctrines protestantes, il les défendit au colloque de Poissy en 1561. Après la mort de Calvin, confident direct de sa pensée, il prit sa succession à Genève et, jusqu’à sa mort, demeura l’inspirateur actif des Eglises réformées.

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Après qu’il eut fait de Vieux-Moulin un lieu de prêche, François de Marafin, chef huguenot de la compagnie de l’Amiral de Coligny, connut la célébrité en 1569, en indiquant un gué de la Loire aux troupes du prince de Condé qui tenaient Sancerre, ce qui leur facilita la prise de La Charité-sur-Loire. Mais au cours de la nuit de la Saint Barthélémy, il connut le triste sort de l’Amiral de Coligny et de tant de ses correligionaires.

Par alliances et successions, Vieux-Moulin passe alors à Anne (de) Troussebois en 1584,  issue d’une lignée chevaleresque du Berry, puis à son fils François (de) Thibault, dont les descendants tiennent le fief jusqu’à la fin du XVIIème siècle.

Voyez ci-dessous les notices généalogiques consacrées à ces deux familles, toutes deux venues du Berry :    Fam. de Troussebois    ;    Fam. de Thibault

Vieux-Moulin est alors adjugé à Augustin de Lespinasse, fils d’un bourgeois de La Charité.

Au cours du XVIIIème siècle, Vieux-Moulin passe, par alliances, à François Simon, sgr de Brinay, puis à Etienne Beaufils, conseiller du roi, dont la fille Adélaïde fut la dernière « dame de Vieux-Moulin« , qu’elle apporta en mariage à Gilbert Leblanc de la Canderie, président du tribunal de Cosne.

Le château de Vieux-Moulin, a été reconstruit à la fin du XVème siècle par Guillaume de Marafin sur l’emplacement d’une ancienne maison forte défendue par des courtines anglées de puissantes tours rondes et entourées de fossés alimenté par l’eau d’un étang voisin. 

Les terres voisines de Garchy et du Puisac ont été associées à Vieux-Moulin et ont eu les mêmes seigneurs. Il possédait aussi les Pivotins où avait été construit un haut-fourneau pour le traitement du minerai de fer. Il semble que les vestiges qui, au début du XXème siècle, subsistaient au nord-ouest de Vieux-Moulin, étaient ceux d’une forge qu’un chroniqueur de l’époque baptisait « arsenal ».

                                                 Unknown

Les nouveaux propriétaires de Vieux-Moulin ont engagé des travaux de restauration et créé un très joli site internet : Château de Vieux-Moulin

Cliquez sur ce lien pour accéder à la notice sur la succession des seigneurs, complétée et clarifiée (avril 2022)

Vieux-Moulin (V9 mise à jour le 10/4/22)

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Chailloy, maison de maître de forge

(Illustration : Théodore de Bèze)

Le manoir de Chailloy, dans les environs de Suilly-la-Tour aux confins de la forêt, bijou de la fin de la Renaissance, était la maison du maître de la forge implantée sur l’Accotin, affluent du Nohain. Il est parfaitement conservé, tout de rose dans son écrin de verdure. C’est la famille du théologien protestant Théodore de Bèze, originaire de Vézelay, investie dans l’industrie métallurgique en Nivernais, qui l’a créé. 

L’ensemble formé par le moulin, la forge et une maison de maître a été construit pendant le second quart du 16e siècle, sans doute par Nicole de Bèze, oncle de Théodore, qui possédait des mines d’argent et de plomb, ainsi que des forges. Le domaine fut confisqué par le duc de Nevers comme bien d’hérétique, et donné à André Monnot, fils d’un de ses officiers, vers 1625. Il fut revendu près d’un siècle plus tard à Augustin de Lespinasse, seigneur des Pivotins, lui aussi maître de forge. Cet industriel dynamique relance l’usine qui avait été délaissée sous les Monnot. En 1767, le domaine est acquis par Hugues-Cyr Chambrun, qui possédait aussi les forges des Vergers, de Prémery et de Donzy (l’Eminence). Entre 1790 et 1810, l’usine produit de 40 à 65 tonnes de fer et de l’acier. La terre de Chailloy, vendue comme bien national lors de la Révolution, est directement rachetée par les Chambrun, dont les descendants la conserveront longtemps.

Ferdinand Gambon, chef républicain et révolutionnaire de 1848, descendant des Chambrun, y était né.

Voyez la suite des seigneurs de Chailloy en cliquant sur ce lien : 

Chailloy (V8 du 6 juin 2022)

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