Archives par mot-clé : la rivière

Chauminet

(Illustration : armes de La Rivière)

Aucune trace visible à Chauminet, hameau de Sougères-en-Puisaye, d’un ancien château. Pourtant, cette seigneurie est citée de façon autonome dès la fin du XVème siècle. Elle aurait appartenu aux La Rivière, seigneurs de la Borde (à Leugny, en Auxerrois), issus de Guillaume, un bâtard de La Rivière en Donziais.

Elle fut rattachée à celle de Pesselières voisine (voir cette fiche) en 1738, lors de son rachat par Marguerite de Grivel de Groussouvre.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à la suite des seigneurs de Chauminet, qu’il conviendra de compléter sur certains points…

Chauminet (V4 corrigée et complétée le 21/12/21)

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La Rivière : source d’une grande famille…

(Illustration : le château de La Rivière)

Petit fief à l’origine, La Rivière, à Couloutre, a donné son nom à une grande famille en Nivernais et dans le royaume. 

Son plus illustre représentant : Charles dit « Bureau » de La Rivière fut le confident de plusieurs rois.

Dans ce site baigné des eaux d’un ruisseau affluent du Nohain, le château, reconstruit au XVIIème siècle par les Choiseul-Praslin sur les fondations de l’ancienne demeure féodale et « rénové » au XIXème, est important mais peu grâcieux.

En Donziais, les sires de La Rivière ont tenu la première place, et on les retrouve en de nombreux sites, dont ils ont été les fondateurs (La Motte-Josserand…) ou qu’ils ont obtenus par alliance (Les Granges...Champlemy…etc.).

Nous proposons ci-dessous deux notices : 

l’une consacrée au site lui-même et à la succession de ses seigneurs (mise à jour le 13/10/2016), au-delà même de la famille souche :

La seigneurie et le château de la Rivière 

l’autre qui présente une généalogie exhaustive de la famille de La Rivière :

Les sires de La Rivière

Nous l’avons publiée en avril 2024 sur la plate-forme Amazon. Si vous souhaitez en disposer sous un format imprimé en couleur (dos collé, couverture cartonnée), vous pouvez vous la procurer par ce lien (20€) :

« Les sires de La Rivière, en Donziais et Nivernais (XIIème-XVIIIème siècles) » 

Bonne lecture !

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La Motte-Josserand, forteresse tranquille

(Illustration : château de la Motte-Josserand)

Aux portes de Donzy, en amont sur le Nohain, la forteresse de La Motte-Josserand à Perroy est le château médiéval le plus important et le mieux conservé du Donziais.

Voyez la page qui lui est consacrée sur le site « Cahiers du Val-de-Bargis » et notamment sa galerie de photos : La Motte-Josserand.

Le château a subi des modifications au cours des siècles depuis sa construction au XIIIème, mais l’harmonie et la force tranquille qui se dégagent de cet exceptionnel monument, demeurent remarquables. La solidité de ses tours, ses immenses toitures de tuiles, sa cour qui restitue un espace médiéval préservé, sont autant de témoignages de l’importance de sa fonction militaire et du prestige des titulaires successifs de ce fief.

Il est toutefois passé de mains en mains dans des conditions parfois difficiles à élucider aujourd’hui. 

Un certain mystère plane sur son fondateur, Josserand de La Rivière, vers 1250, auxquels des actes consignés par Marolles dans son Inventaire des Titres de Nevers font référence, comme « frère de Bureau » (cf. par ex. ce don de 1282). Certains ont avancé que les sires de La Rivière avaient pour auteur un cadet de Donzy ; ce nom de Josserand, porté par l’ancêtre des barons de Semur (Jocerand Bers), eux-mêmes ancêtres des barons de Donzy, accrédite cette hypothèse. 

Le fief passe de ses petit-fils Jean et Regnault « de La Mothe » à Jeanne de Paray, femme de Gilles de Sully, sgr de Beaujeu (voyez le site du château de Sens-Beaujeu, en Berry) issu des sires de Sully de la maison de Champagne-Blois. Puis il va par alliance aux Bazoches (voyez le site du château de Bazoches, en Morvan).

Mais la guerre de Cent ans qui sévit en Nivernais, fait de La Motte-Josserand un enjeu militaire important. Le château est d’abord occupé par le routier Arnaud de Cervole (1356), puis cédé au capitaine bourguignon Perrinet Gressard (vers 1410), dont la veuve le vendra en 1446 au Chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, grand personnage de la fin du moyen-âge. 

Il échoit au XVIème siècle par un jeu d’alliances aux L’Hôpital, qui le conservent pendant 150 ans. Le plus célèbre seigneur de la Motte-Josserand de cette lignée d’origine italienne (voyez la généalogie de l’Hôpital, et ses curieuses armes « au coq » sur le site Racines-Histoire), est Nicolas de L’Hôpital, duc de Vitry, maréchal de France.

Mais à la fin du XVIIème siècle, comme bien d’autres grandes terres féodales, le fief et le château sont vendus à de riches parlementaires, et divisés en deux lots qui ne seront réunis qu’à la veille de la Révolution. Son déclin se confirmait.

Pour une approche plus détaillée de la suite des seigneurs de La Motte-Josserand,  qu’il vous est possible de compléter ou de corriger, cliquez sur le lien suivant :

La Motte-Josserand (V12 du 23/1/23)

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Le Magny et Suilly

(Illustration : manoir du Magny)

Le discret mais vieux manoir du Magny, isolé sur le plateau cultivé au sud-ouest de Suilly-la-Tour, était le siège d’un fief de ce nom, associé à celui de Suilly. Il est aujourd’hui une exploitation agricole.

Il date du XVème siècle, mais le fief est beaucoup plus ancien. Ses premiers titulaires restent mal connus, comme le processus de succession qui l’amène dans les mains de la famille de Pernay au XVème siècle justement, qui le conservera jusqu’au début du XVIIIè.

Il aurait toutefois été dans les mains pendant quelques années au XVème siècle, en tout ou en partie, de Jean de Chevenon, puissant chevalier nivernais, et du Chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, sgr de la Motte-Josserand.

Rien de marquant ensuite dans la cohorte des petits seigneurs connus du Magny, qui s’enracinent en Donziais par des alliances avec les familles de la région : La Rivière, Lamoignon, Chabannes….

Voyez la notice jointe qui en développe la succession, telle que nous sommes en mesure de l’apprécier : 

Suilly-Magny (V9 du 7/6/22)

Aujourd’hui l’histoire même de cette seigneurie paraît oubliée, ayant été surclassée à Suilly par celles des deux grands fiefs voisins de Vergers et des Granges.

Un petit fief en a été détaché, qui fait l’objet d’une notice spécifique : Presles, dont les traces sont ténues.

Voyez aussi le très joli site municipal de Suillywww.suillylatour.fr

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Les Granges, au miroir du Nohain

(Illustration : château des Granges)

Serti par ses douves et par les saules sous lesquels courent les eaux du Nohain, le beau  château des Granges à Suilly-la-Tour offre l’image de la douceur de vivre à la fin de la Renaissance. Il a pris la place du château féodal construit dans la seconde moitié du XIVème siècle par Jean ou Bureau de La Rivière, oncles du grand Bureau de La Rivière.

Ce fief leur avait été donné par le comte de Nevers, Robert de Flandre au tout début du XIVème siècle. Il fut augmenté par une alliance avec l’héritière de Guillaume Le Paulmier, sgr de Nevoy (près Gien), un chevalier fort riche mais dont on sait peu de choses. Les sires de La Rivière, grande famille du Donziais dont le fief d’origine est à Couloutre (voir article La Rivière) n’ont pas conservé très longtemps les Granges, dont le destin est fait de ventes successives.

Dès la seconde moitié du XVème siècle, il se trouve aux mains de Jean de Thiard, sgr de Mont-Saint-Sulpice, en Auxerrois, puis de Jean de La Porte, Lieutenant criminel à la prévôté de Paris. Ils avaient tous les deux épousé les filles de Germain Trouvé, juriste d’Auxerre, enrichi par différentes missions pour le duc de Bourgogne, qui aurait acquis les Granges vers 1450.

En 1513, le fief est revendu à la famille du Broc, originaire du Brabant : Edmond du Broc est à la fois seigneur du Nozet (voir cet article) et des Granges. Son second fils Guillaume, Lieutenant criminel au bailliage d’Auxerre, hérita des Granges. Les du Broc entreprirent la reconstruction du château, qui fut interrompue, semble-t-il, par les guerres de religion. 

En 1591, les héritiers de Guillaume du Broc vendent les Granges à Jacques de Forgues, un « receveur des aides et tailles » d’origine béarnaise. La région avait beaucoup souffert des guerres pendant lesquelles Henri IV était aux prises avec la Ligue. La paix revenue, le nouveau seigneur des Granges, alors Secrétaire ordinaire de la Chambre du Roi, poursuivit les travaux. La date de 1605, inscrite en plusieurs endroits du château, indique la fin du chantier.

Quelques années après, sa fille Claude fit entrer les Granges dans une puissante famille nivernaise en épousant Louis de La Chasseigne, baron de Givry, seigneur de Rosemont et d’Uxeloup, Procureur général du Duché de Nivernais.

En 1719, la veuve de Louis-Balthazar de La Chasseigne vendait la propriété à Joseph Grassin, de Sens, dont les ancêtres avaient fondé un « collège » à Paris. Sa fille l’apporta enfin à Charles de Percy, d’une vieille famille de Normandie. Ils en furent les derniers seigneurs.

Acquis en 1792 par Guillaume Guillerault, notaire à Pouilly et administrateur du département de la Nièvre, les Granges ont appartenu à ses descendants ou à leurs héritiers, jusqu’à ces dernières années. 

Voyez le très joli site municipal de Suilly : www.suillylatour.fr

Voyez ci-dessous la notice présentant la suite complexe des seigneurs de la Rachonnière et des Granges. Nous avons tenté de clarifier certains points. Votre point de vue à ce sujet nous intéresse…

Les Granges   (version corrigée le 8/6/22)

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