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Une famille fondatrice…La Rivière

(Illustration : armes de La Rivière)

En tête du palmarès des lignées féodales qui ont structuré le Donziais, il faut placer les sires de La Rivière, qui ont brillé par leur dynamisme et leurs talents, en Nivernais et auprès des rois, essaimé dans toute la région, bâti et rénové de nombreux châteaux. Vous pouvez les retrouver dans les notices correspondantes.

Leur « rivière » c’est bien sûr le Nohain, qui prend sa source en amont d’Entrains aux confins des deux départements actuels de la Nièvre et de l’Yonne, et passe à Couloutre, leur paroisse d’origine. Il se jette dans la Loire à Cosne, après avoir enchanté les paysages de son cours vif et sinueux, fourni autrefois la force nécessaire aux industries naissantes et donné au Donziais un axe et une âme.

Leur origine – chevaleresque ou servile comme certains l’ont écrit ? – reste mal identifiée. D’autres ont suggéré qu’ils pouvaient être de la lignée des barons de Donzy. Josserand de La Rivière, fondateur présumé de la motte qui porte son nom, pouvait en effet le tenir d’un ancêtre des barons de Semur-Donzy : Jocerand Bers. Mais rien ne le prouve.

Ils sont restés constamment proches du pouvoir baronnial puis comtal, sans toutefois conclure des alliances matrimoniales au même niveau, ce qui pourrait indiquer une bâtardise dans l’hypothèse de  l’origine commune (?).

Leur destin féodal commence à Couloutre. Le château dit « de la Rivière » qu’ils ont sans doute fondé, plusieurs fois rebâti et transformé au fil des siècles, conserve, entouré de ses douves, une certaine majesté malgré des errances architecturales. Ils ont tenu ce fief des origines au XVIIème siècle, à l’extinction de la lignée masculine.

En aval sur le Nohain : la Motte-Josserand, aux portes de Donzy, serait donc leur création et donne toujours à voir la puissance et la grâce d’une grande forteresse des XIIIè-XIVème siècles. Son prestige et sa position stratégique attirèrent la convoitise de grands seigneurs, favorisée par les troubles de la Guerre de Cent ans.

L’alliance avec l’héritière des seigneurs de Champlemy leur a apporté ce fief prestigieux par son ancienneté, aux confins du Donziais, dans la vallée naissante de la Nièvre « de Champlemy« , mais où ne restent que des ruines.

Une autre alliance avec l’héritière des Le Paulmier, riches seigneurs du Giennois, les a établis aux Granges à Suilly-la-Tour. Mais la munificence du château actuel date de leurs successeurs, puisque les sires de La Rivière avaient cédé ce fief dès le XVème siècle.

Non loin de la Motte-Josserand, une branche s’est implantée à la Garde, acquis en 1461. Un bâtard de La Rivière s’est installé à La Borde en Auxerrois et à Chauminet, arrière-fief en Puisaye donziaise. Jean de La Rivière-Champlemy a contrôlé la Tour de Merry, sous Chatel-Censoir, dans la vallée de l’Yonne, au XVème siècle également, et on pourrait citer bien d’autres exemples.

Françoise de La Rivière, mariée au seigneur de Favray, dont la pierre tombale est l’une des rares qui subsiste, a été dame d’honneur de la Reine Margot. Elle avait repris le flambeau du service personnel des rois dans lequel son illustre aïeul, Bureau de La Rivière, conseiller et ami de Charles V, après son frère aîné Jean, s’était illustré. Il a été inhumé à Saint-Denis.

Fidèles aux barons de Donzy devenus comtes de Nevers, les sires de La Rivière avaient choisi pour lieu de leurs sépultures une des fondations d’Hervé IV et de Mahaut de Courtenay, l’abbaye de l’Epeau, près de Donzy au bord de la Talvanne, où leurs traces ont hélas disparu.

Bref, l’écu « de sable à la bande d’argent » est l’une des emblèmes de ce site, où l’on rencontre des Bureau, Jean, Jacques ou Adrien de La Rivière à presque toutes les pages.

On les imagine chevauchant avec leurs escortes de château en château au long du Nohain, pour fêter les unions, célébrer la gloire des membres éminents de la lignée ou simplement se défendre des attaques. Les barons de Donzy s’étant transportés à Nevers, les sires de La Rivière tinrent la première place en Donziais. 

Voyez ci-dessous notre notice généalogique à visée exhaustive :

Les sires de La Rivière

Nous l’avons publiée en Mai 2024 sur la plate-forme Amazon KDP. Si vous souhaitez en disposer dans un format imprimé en couleur (dos collé, couverture cartonnée), vous pouvez vous la procurer par le lien suivant :

« Les sires de la Rivière »

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Champlemy

(Illustration : armes de La Rivière)

Le fief de Champlemy, relevant de l’évêché d’Auxerre, fut détenu par Hugues de Thil, fondateur avec sa femme Alix de Montenoison de l’abbaye de Bourras (1119), puis par une famille éponyme, dont on sait peu de choses. Il était aux mains de Marguerite de Fontenay, femme de Guy de Thianges, en 1364, qui fit sans doute construire le château féodal dont on voit aujourd’hui les ruines.

A la fin du XIVe siècle, cette terre passa par alliance à Bureau de La Rivière, Gouverneur du Donziais et du Nivernais, Chambellan de Charles VI, neveu du célèbre  Bureau de La Rivière, conseiller et ami de Charles V, inhumé à Saint-Denis. Une branche de cette lignée éminemment donziaise tint le fief jusqu’au XVIIe siècle, époque à laquelle il fut vendu par Léonor de Rabutin (le père du fameux Bussy-Rabutin), qui en avait hérité, à Anne de La Guiche, femme du maréchal de Schomberg, et passa à ses descendants jusqu’à la Révolution

C’est dans le parc du château – aujourd’hui presque complètement en ruine – que naît la Nièvre de Champlemy qui rejoint à Guérigny la Nièvre d’Arzembouy. On est ici aux limites méridionales de l’ancien Donziais.

Ci-dessous une notice sur la succession des seigneurs de Champlemy. Il serait utile d’y ajouter des indications plus précises sur la famille « de Champlemy ». Merci de votre concours…

Champlemy  (V6 du 24/12/21)

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Merry (La Tour)

(Illustration : l'Yonne à Merry, les rochers du Saussois)

Le domaine de la Tour, situé sur une hauteur qui domine la boucle de l’Yonne, au-dessus de Merry, comprend les restes d’un important château féodal du XIIème siècle, construit sans doute par les Ascelin, châtelains de Chatel-Censoir, devenus seigneurs de Merry et de bien d’autres lieux. Il avait un plan carré et était entouré de fossés, avec quatre tours carrées aux angles. Une porte d’entrée monumentale donnait accès à la cour, flanquée autrefois d’un donjon carré, qui lui a donné son nom et s’élevait à plus de 25 mètres, pour faire le guet jusqu’à Chatel-Censoir et même Vézelay.

Des adjonctions successives y furent faites, notamment un vaste logis, aux XVè et XVIème siècles. Toutefois dès le début du XVIIè le château n’était plus habité par ses seigneurs et tomba en ruines, évoluant progressivement vers une simple fonction agricole.

On suit les premiers seigneurs de Merry par les donations qu’ils firent aux abbayes les plus proches : Reigny et Crisenon, mais aussi Pontigny. Merry passa au XVème siècle à Jean de la Rivière, dans des conditions qui restent à éclaircir. Sa fille l’apporta aux Veilhan, barons de Giry, et il fut repris 150 ans plus tard par le Roi, qui l’échangea à un magistrat enrichi, peu avant la Révolution, au cours de laquelle il fut vendu comme Bien national.

Tout en étant proche et relié à Chatel-Censoir, châtellenie rattachée au Donziais, Merry est proche de Mailly et appartenait plutôt à l’Auxerrois.

Voyez ci-dessous la notice, encore incomplète, consacrée à la Tour de Merry.

Merry (La Tour)  (V3 complétée le 24/10/18)

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Champromain

(Illustration : forêt de Donzy)

Champromain – un nom qui sent bon son antiquité – aurait appartenu aux sires de Saint-Verain à l’origine (Voir la notice Saint-Verain).

Le site domine la vallée de la Talvanne des hauteurs de la forêt de Donzy. Une gentilhommière du XIXème siècle a remplacé l’ancienne demeure d’une branche de la famille donziaise de Lamoignon, mais des éléments anciens subsistent.

La première mention connue de nous est celle de Jeanne de Lamoignon, « dame de Champromain » en 1520, fille de Charles et Claude d’Auroux, et petite-fille d’Alixand de La Tournelle-Maisoncomte, dame de la Motte-Josserand. Il est possible que Champromain ait appartenu, comme bien d’autres terres en Donziais, aux sires de La Rivière, dont Alixand descendait par sa mère. Le lien entre l’héritage de Saint-Verain et Jeanne de Lamoignon reste en tout cas à établir.

Une des dernières dames de Champromain – en partie – avant la Révolution, était la sœur du grand architecte Jacques-Germain Soufflot, originaire d’Irancy.

Voyez ci-dessous une notice détaillée, qui reste à compléter avec votre concours :

Champromain  (V complétée le 20/9/22)

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Beauvais et Lainsecq

(Illustration : château de Beauvais)

L’histoire de la seigneurie de Beauvais, associée à celle de Lainsecq (châtellenie de Saint-Sauveur), est très liée à celle de la baronnie de Toucy. Le fief échut au XVIème siècle à la famille nivernaise de La Ferté-Meung (sur cette famille voir : « la famille de Meung et ses alliances », par Jean Mesqui), via les sires de Savoisy et ceux de La Rivière. Un petit château XIXème a remplacé l’ancienne demeure féodale. Le parc, remarquable, est inscrit à l’Inventaire du patrimoine.

La terre de Lainsecq-Beauvais aurait pu être apportée aux Savoisy par le mariage de Charles de Savoisy (1368-1420), sgr de Seignelay – un personnage important de la Cour de Charles VI, dont il était le Chambellan et l’ami – avec Yolande de Rodemachern, héritière des comtes de Bar-Toucy (voyez leur généalogie complète sur Racineshistoire).

François de La Ferté-Meung, premier nommé « sgr de Beauvais », fils d’Anne de La Rivière, a sans doute hérité de ces terres par l’échange que fit le père d’Anne avec son cousin Savoisy, puisque les enfants du bâtard Henri de Savoisy, à qui elles avaient été données, n’eurent pas de postérité. Ce François pourrait être le constructeur du premier château.

Elle échut enfin par alliance en 1644 aux Le Caruyer, d’origine normande, (ou « Le Caruyer de Beauvais ») dont les descendants l’ont conservée.

Voyez la liste des seigneurs dans la notice ci-dessous (V5 augmentée du 10 jan 2020), que vous pourrez nous aider à préciser :

Beauvais

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