Archives de catégorie : 7 – Châtellenie de Chatel-Censoir

Bèze, à Lucy-sur-Yonne

     (Illustration : Théodore de Bèze)

     Le manoir de Bèze (parfois écrit Besze dans les actes) à Lucy-sur-Yonne, au bord de l’Yonne canalisée, face à Crain, était le siège d’un fief ancien relevant de Chatel-Censoir, qui avait peut-être donné son nom à la famille du théologien calviniste Théodore de Bèze, établie à Vézelay et en Nivernais.

Mais le premier seigneur repéré par un acte est un Jean de la Rivière. Le fief paraît ensuite divisé entre ses descendants, issus de plusieurs enfants (naturels ?) qu’il aurait eu d’une certaine Marguerite de Miniers. Claudine de la Rivière en apporta une partie à Adrien de Loron, sgr de Maison-Blanche à Crain, face à Bèze sur la rive gauche de l’Yonne, d’une lignée très engagée dans le camp huguenot. Bien qu’on relève d’autres titulaires postérieurement, il est possible que Bèze soit resté associé à la possession de Maison-Blanche.

Voyez ci-dessous une première notice sur l’histoire de ce fief, dont la dévolution, notamment à l’origine et au XVIIIème siècle, reste mystérieuse. Peut-être pourrez-vous nous aider à l’éclaicir ?

Bèze (V2 du 3 oct 2024)

 

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Misery, à Crain

(Illustration : statue de l’homme debout, dédiée à Minerve, découverte à Crain – Abbaye St-Germain-d’Auxerre)

Les fiefs de Misery et de la Grange-Folle, à Crain, sans pourvoir être considérés comme donziais au sens strict – on ne trouve pas d’hommage « à cause de Donzy » dans les archives – ont une histoire liée à celle de la châtellenie de Chatel-Censoir, rattachée à la baronnie, puisqu’ils ont été fondés par les Ascelin, vaillants chevaliers croisés des origines.

Dans cette même paroisse de Crain, nous avons déjà évoqué le fief et le manoir de Maison-Blanche, théâtre d’épisodes sanglants des conflits religieux au XVIème siècle.

Le destin de Misery reste peu documenté pour le moyen-âge ; il a été ensuite associé à celui du grand fief voisin de Faulin, à Lichères. Des familles connues de nous ont détenu ces deux fiefs  : les Tribolé d’Auxerre – dont Perrette, qui avait épousé le père de Théodore de Bèze – et les Le Bourgoing, de Faulin

A Misery, un petit château du XIXème siècle a remplacé l’ancien manoir féodal ; le domaine de la Grange-Folle conserve des traces de son passé.

Voyez ci-dessous une notice sur la succession des seigneurs de Misery et de la Grange-Folle :

Misery  (V2 du 24 sept 2021)

Nous serions intéressés de recueillir des informations plus précises sur les origines…

 

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Les fiefs de Coulanges-sur-Yonne

Coulanges-sur-Yonne remonte à l’époque gallo-romaine. Plusieurs métairies habitées par des hommes qualifiés de « colons », jouissant d’une semi-liberté, avaient été fondées là. De « Coloniae », le nom s’est modifié à plusieurs reprises pour arriver à Collanges, et enfin Coulanges.
Coulanges fut un fief des évêques d’Auxerre aux premiers temps de ce diocèse, puis passa aux comtes au XIIème siècle, qui construisirent un pont sur la rivière et un château.
Mahaut de Courtenay, comtesse de Nevers et Auxerre, avait concédé des faveurs aux Coulangeois – en particulier l’usage des Bois de Frétoy – et en était aimée. Elle mourut au château le 29 juillet 1257, et fut inhumée à l’Abbaye du Réconfort qu’elle avait fondée.
Le château de Coulanges et la cité eurent une histoire féodale complexe que nous résumons ici, car bien que relevant du comté d’Auxerre à l’origine, ils furent rattachés à la Châtellenie de Chatel-Censoir.
Dès le début du XVème siècle, avant même que le comté d’Auxerre soit rattaché à la couronne, la châtellenie – dont le contenu féodal réel devait être fort limité – fut inféodée par les comtes à des seigneurs particuliers, d’abord simples usufruitiers puis seigneurs héréditaires de plein exercice – à l’instar des vicomtes de Druyes, aux côtés du château comtal de Pierre de Courtenay – . On les appelait les « seigneurs de Coulanges ».
Le château n’existe pratiquement plus, démoli pendant la Guerre de Cent ans et laissé ensuite à l’abandon. Seuls subsistent une tour et des restes de murailles, au bord de l’Yonne.
Voyez dans la notice ci-dessous la succession des seigneurs particuliers de Coulanges :

Coulanges  (V2 du 11/1/22)

Il y eut sans doute des démembrements en plusieurs fiefs connexes à la châtellenie à Coulanges.
Un fief urbain ancien, connu dès le XIVème siècle sous le nom insolite de « Fief Henry Jolly » résultant sans doute d’une inféodation particulière par le comte, portait en fait le nom de son premier titulaire. Il comprenait des terrains et bâtiments en ville, ainsi que des moulins sur l’Yonne, décrits par un dénombrement de 1315. Il paraît avoir fourni à ses détenteurs des revenus non négligeables. Il est resté dans l’histoire de la ville sous le nom de « Tour-Joly ».
Voyez ci-dessous la présentation de ses seigneurs successifs :

Fief Henry Jolly (V1 du 28/10/18)

Festigny, au nord de Coulanges, était un fief très ancien dont l’origine se perd dans l’obscurité du premier moyen-âge. Il fut associé ensuite à la vicomté de Druyes, dont les titulaires furent donc seigneurs de Festigny, confirmant les liens de cette haute vallée de l’Yonne avec le Nivernais.
Un petit château du XVIIIème siècle y a remplacé une ancienne maison-forte.
Des droits féodaux urbains à Coulanges, sous le nom de « Four banal », la « Rue Folle », et la « Tour Laurent » étaient associés à Festigny, bien décrits par un dénombrement de 1601. Il semble qu’ils aient eu une origine commune avec le fief Henry Jolly.
Voyez ci-dessous la succession des seigneurs de Festigny :

Festigny (V1 du 28/10/18)

Sur ces différents fiefs et leurs détenteurs, nous sommes intéressés par vos remarques et suggestions…

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La Rippe, à Merry-sur-Yonne

Le petit fief de la Rippe, sur les hauteurs dominant le cours sinueux de l’Yonne à Merry, était associé à son origine à celui de Magny, dont il était peut-être un démembrement.

On est là plutôt en Auxerrois, mais la proximité géographique et féodale de Chatel-Censoir nous suggère d’évoquer ce site.

La Rippe se sépare de Magny lors de l’alliance de Judith de la Borde avec Adam de Cockborne et reste dans cette famille d’origine écossaise, qui paraît détenir simultanément une partie de Magny.

Divisé à son tour, le fief est détenu en partie par une branche des sires de la Bussière, issue de celle de Vaudoisy, à la suite d’une alliance.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à

La Rippe  (V12du 5/1/22)

…merci de vos commentaires !

 

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Avrigny, aux confins du Vézelien

Le fief d’Avrigny, aux confins du Donziais et du Vézelien, à Asnières-sous-Bois, relevait de Chatel-Censoir. Il a eu une certaine importance et a eu son château-fort, dont il ne reste que des ruines.

Cette terre détenue dès le XIIIème siècle par les sires de Mello est passée de mains en mains par des alliances à partir de Jeanne de Mello, au début du XVème siècle. Elle fut associée à celle d’Asnières – voisine mais relevant quant à elle de Maison-Blanche (à Crain), à partir du XVIIème. L’ensemble fut saisi par le roi en 1701, sans doute pour cause « d’hérésie » des seigneurs d’Avrigny.

Le fief acheva son histoire féodale aux mains des puissants Savary de Brèves puis des fameux Perrinet du Pezeau, déjà rencontrés à Faulin.

Avrigny (V4 du 7/9/22)

 

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