Archives de catégorie : Abbayes

Saint Agnan, fille de La Charité

(Illustration : l'abside romane de Saint Agnan)

Le prieuré Saint-Agnan de Cosne et son église furent élevés sur l’emplacement d’un oratoire du VIe siècle dédié à Saint Front, sous l’impulsion d’Hugues, abbé de Cluny. Il fut terminé au début du XIIème siècle et placé sous la dépendance de La Charité-sur-Loire toute proche, l'une des filles aînées de Cluny. De cette époque restent le portail roman de l'église, bien conservé grâce au clocher-porche, l’abside, le chevet et quelques éléments de murs. Un bâtiment prieural du XVIIème siècle a été également conservé.

L'histoire de cet établissement religieux n'est guère connue. Incendie et effondrements détruisirent une partie de l’église qui fut refaite au XVIIIe siècle. Après la 2e guerre mondiale, des vitraux modernes furent installés.

Voyez ci-dessous une notice complémentaire, et le site touristique du prieuré :

Le prieuré Saint Agnan

Site touristique du "Prieuré Saint Agnan(Maison d'hôtes)

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Saint Robert d’Andryes

(Illustration : Saint Benoît de Nursie)

Le prieuré bénédictin Saint Robert d’Andryes, rattaché à l’Abbaye de la Chaise-Dieu au XIIème siècle, avait succédé à un très ancien établissement érémitique établi à Druyes dans une grotte par Saint Romain, compagnon de Saint Benoît de Nursie à Subiaco venu en Bourgogne, qui fut vite transféré en aval sur la rivière.

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Mis en commende au début du XVIème siècle, le Prieuré déclina jusqu’à l’abandon de toute vie religieuse à Andryes au XVIIème. Le Prieur, véritable « seigneur d’Andryes » demeurant dans son « château », se limitait à jouir des revenus. Par décision de l’évêque d’Auxerre, approuvée par l’abbé de la Chaise-Dieu, ses biens furent donnés en 1735 à la Chartreuse de Basseville à Pousseaux, pour améliorer l’ordinaire des Chartreux.

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Le « château » d’Andryes, ancien logis du Prieur, est parvenu jusqu’à nous, mais il reste peu de choses du Prieuré lui-même, jouxtant l’église sur l’éperon rocheux qui domine le village. Celle-ci, devenue paroissiale, avait été abandonnée, s’effondra, et dut être reconstruite au XVIIIème siècle.

Voyez ci-dessous une notice détaillée et aidez-nous à la compléter :

Le prieuré Saint Robert d’Andryes

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Saint-Laurent, l’abbaye de Vulfin

(En illustration : l’abbaye Sainte Geneviève de Paris)

Vers 530, le prince franc Vulfin fonde le monastère de Saint Laurent sur la terre de Longrest, seigneurie donnée à l’église St Hilaire de Poitiers par Clovis, après la bataille de Vouillé. La seigneurie de Longrest s’étendait à l’époque sur les paroisses de Saint Quentin dans son entier et une partie de celles de St Laurent, St Martin, St Andelain, Garchy et Pouilly.

Vers 1080, à la demande de l’évêque d’Auxerre, Robert, fils du comte de Nevers, un abbé est placé à sa tête, et l’abbaye est confiée aux Chanoines de Saint Augustin. C’est à partir de cette époque qu’elle connaît, suite à de nombreux dons, un rayonnement important. Les églises alentours (St Martin, Cours (voir cette fiche), Garchy, Tracy et St Quentin) dépendent de l’abbaye de St Laurent. Une dizaine de chanoines y vivent et exploitent des terres, des vignes, plusieurs moulins lui appartiennent, ainsi que des bois, des étangs, des fermes.

Au XVIIe siècle, lors de la réforme monastique, elle se rallie à la Congrégation de France, fondée par le cardinal de la Rochefoucauld, abbé commendataire de Sainte-Geneviève de Paris pour rétablir dans les établissements augustiniens une observance rigoureuse à la suite du Concile de Trente. 

Mais peu avant la Révolution, elle est supprimée par la Commission des réguliers,  instituée à la demande de Louis XV pour réfréner les abus du clergé et vérifier la viabilité des monastères.

Des restes significatifs mais délabrés de l’église et des bâtiments monastiques sont toujours visibles à Saint Laurent, qui attestent de son importance passée.

Voyez ci-dessous une notice qui en précise l’histoire :

L’abbaye de Saint-Laurent

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Roches, nécropole des sires de Saint-Verain

(En illustration : abbatiale de Pontigny)

Aujourd’hui, on distingue à peine de pauvres ruines abandonnées au fond d’un vallon en amont de Myennes. Pourtant, pendant de longs siècles, l’Abbaye cistercienne de Roches, dépendant de Pontigny, était un haut lieu de la région.

Elle fut fondée en 1133-1134 par Gibaud de Saint-Verain (voir cette fiche), ainsi que par l’évêque d’Auxerre Hugues de Montaiguancien moine de Cluny et neveu du grand abbé Saint Hugues, qui favorisait néanmoins l’ordre cistercien naissant. Ils firent venir dix religieux de Pontigny et instituèrent Godefroy de Toucy, issu des premiers barons de Puisaye (voir fiche Toucy), comme abbé. 

Dès 1140 les chanoines de Saint-Augustin de l’abbaye Ste-Marie de Villegondon toute proche (à Saint-Loup), vinrent, sous l’impulsion de l’abbé Aimeric, se réunir aux moines de Roches.

L’abbé Godefroy obtint en 1142 et 1165 des bulles pontificales « d’exemption » qui plaçaient Roches directement sous la protection du Saint-Siège. Riche abbaye, elle possédait de nombreuses fermes qui assuraient de très bons revenus. Elle possédait à Cosne les « Moulins aux moines », ainsi qu’un étang très poissonneux.

De grands seigneurs de la région et leur famille se firent inhumer dans l’abbaye : ainsi Marguerite de Rochechouart, deuxième épouse d’Hugues d’Amboise, seigneur de la Maison-Fort (fils d’Hugues, sgr de Chaumont et de Jeanne, dame de Saint-Verain…etc.) en 1375. Plusieurs sires de Saint-Verain reposaient à Roches, qu’on peut considérer comme leur « nécropole ».

L’abbaye fut ravagée par les Calvinistes peu après 1550, date à laquelle elle avait été donnée à Jacques Aymot, abbé commendatairequi y renonça lorsqu’il fut nommé à l’évêché d’Auxerre. Elle passa ensuite à son neveu, Jean de Bourneaux, un « enragé ligueur » qui refusait de reconnaître le nouveau roi Henri IV. Ce dernier plaça finalement à la tête de l’abbaye un de ses fidèles qui put vivre des bénéfices.

A l’instar de ses homologues elle ne cessa alors de décliner et en 1789, il ne restait que deux ou trois religieux à Roches.

Seul subsiste aujourd’hui un modeste logis prieural (XVIIè-XVIIIè) qui a servi de ferme, et quelques pans de murs de l’église abbatiale et des bâtiments monastiques, adossés à une sorte de basse-cour. 

Voyez ci-dessous une notice qui fournit des indications plus précises sur l’histoire de l’abbaye :

Abbaye N.-D. de Roches    (V2 du 9/1/17)

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Cessy, l’abbaye des bois

(Illustration : Cessy-les-Bois)

La petite abbaye bénédictine de Cessy, ensuite simple prieuré dédié à Saint Baudèle de Nîmes, dont il abritait des reliques, est un exemple précoce de communauté monastique rurale attestée dès la fin du VIè siècle. D’abord autonome, l’abbaye passe sous la dépendance de Saint Germain d’Auxerre à l’issue d’une donation effectuée dans le premier quart du VIIè siècle. Mais cette dépendance, qui ne paraît pas avoir été une soumission exclusive, laisse peu de trace dans la documentation jusqu’au IXè.

L’époque carolingienne confirme ces liens par l’abbatiat à Cessy du maître auxerrois Haymon, et ce malgré l’absence de l’abbaye dans les grandes chartes de confirmation.

Le sanctuaire de Saint Baudèle reste aussi très proche de la hiérarchie séculière auxerroise : les évêques s’attachent à y développer le culte, à élever le prieuré au rang de nécropole épiscopale ou à le relever de la ruine.

Les désordres politiques que connaissait Auxerre à la fin du IXè siècle, nés de la dislocation des pouvoirs carolingiens, constituèrent toutefois un frein à la mise en place de liens de dépendance étroits entre abbaye-mère et dépendance. Cessy resta d’ailleurs désigné dans les sources comme une abbaye ou un monastère, pratique que l’on trouve plus tard chez les clunisiens. Plus étonnant est le titre d’abbé toujours porté par les responsables de Cessy, peut-être par égard à l’ancienneté et au rang tenu autrefois par cette fondation.

Détruit pendant les guerres de religion comme bien d’autres, Cessy ne se releva jamais, et ses abbés commendataires ne furent plus que des seigneurs féodaux, jouissant des restes du temporel. Ils étaient simultanément titulaires de Coche (abbaye tôt disparue à Vielmanay, et dont les biens furent unis à ceux de Cessy) de Vielmanay, et parfois de Bourras, comme en attestent des actes des XVIIè et XVIIIè siècles.

Voyez en cliquant sur le lien ci-dessous une notice détaillée, en particulier sur les liens de Cessy avec l’abbaye Saint Germain d’Auxerre, grâce aux travaux de Noëlle Deflou Leca, et à la riche documentation du site internet local Cahiers du Val de Bargis :

Le prieuré de Cessy

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