Archives de catégorie : Yonne

Taingy

Il n’y a pas de véritable trace castrale à Taingy, en Forterre. Cette terre paraît avoir été associée à celle de Pesselières (à Sougères-en-Puisaye), voisine.

Elle est mentionnée pour la première fois à la fin du XVème siècle dans la famille de Champs, issue du Morvan. Elle passe ensuite par alliance aux Grivel de Grossouvre.

Dans des conditions qui restent à élucider on la trouve à la fin du XVIème siècle aux mains des Marafin, de Garchy et Vieux-Moulin, puis par alliance des La Roche-Loudun, implanté sprincipalement à Mocques (Saint-Quentin-sur-Nohain) (Voir cette notice). Louise  de La Roche l’apporte en dot à René de La Coudre, possessionné dans le voisinage immédiat (à Molesmes – voir cette notice) et dont la famille la conserve jusqu’à la Révolution.

Ci-dessous une notice détaillée (V améliorée du 16 sept 2021) , qu’il faudra compléter et étayer davantage. Merci de votre aide !

Taingy

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Thury

(Illustration : la plaine céréalière de Forterre près de Thury)

Thury était un fief de la châtellenie de Druyes, mais à la fin du xve siècle, cette terre faisait partie des possessions en Puisaye d’Antoine de Chabannes, baron de Toucy et de Perreuse, seigneur de St Fargeau (voir cette page), de Puisaye et autres lieux.

Cette terre aurait été acquise par Pierre Chaseray, Général des Finances à Bourges au XVème siècle, également acquéreur de la baronnie de Courson (les Carrières), et passa à ses descendants. 

Dans des conditions qui restent à préciser, elle échut au XVIème siècle à une branche de la famille du Deffand et passa ensuite par héritage aux Marquis de Castellane de Lauris, qui la détinrent jusqu’à la Révolution.

Des restes de l’ancien château sont visibles au cœur du village, qui attestent de l’importance et de l’ancienneté de ce fief.

Voyez ci-dessous la notice qui présente la suite des seigneurs de Thury. Elle reste à compléter sur certains points…

Thury   (V7 améliorée du 24 aout 2024)

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Moutiers, prieuré de Saint Germain

(Ilustration : crypte de l'abbaye Saint Germain d'Auxerre)

A Moutiers-en-Puisaye, non loin de Saint-Sauveur, il ne reste que quelques ogives et chapiteaux enchassés dans les murs de bâtiments agricoles du village comme trace de l'ancien prieuré bénédictin.

Une abbaye-hospice avait été fondée là vers 700 par le seigneur Quintilien, dont le fils du même nom fut évêque d'Auxerre, en particulier pour accueillir les pèlerins bretons (irlandais, gallois) qui se rendaient à Rome. Il s'agissait peut-être d'un ancien site druidique si l'on en croit les traditions locales. Très vite le monastère demanda et obtint la protection de la grande abbaye de Saint Germain à Auxerre et lui fut rattaché en 864. Il fut dès lors un simple prieuré, mais doté dès l'origine de grands biens en Puisaye.

L'évêque Hugues de Chalon, qui compte tant dans l'histoire du Donziais, accepta de lui confier le corps d'un illustre prédecesseur du VIIIème siècle : Saint Didier, qui y rejoint bien d'autres reliques, et fut à l'origine de nombreux miracles. 

Raoul Glaber, le fameux chroniqueur de l'An Mil, y fut moine avant de rejoindre Saint-Germain.

A Moutiers comme en bien d'autres sites, les ravages de la guerre de Cent ans, la mise en commende de l'abbaye mère, et les exactions des huguenots et de leurs mercenaires allemands à la fin du XVIème, eurent raison du brillant prieuré. Ses églises, dédiées à Notre-Dame et à Saint Germain, et son cloître, disparurent complètement aux XVIIème et XVIIIème siècles, et ses bâtiments conventuels, où une communauté de 24 moines avec leurs serviteurs avait vécu au Moyen-Âge, furent réduits à l'état d'exploitation agricole.

Le domaine lui-même fut progressivement dispersé et racheté par des seigneurs des environs (du Deffand, Le Peletier…etc) et ce qui restait de la vieille abbaye fut vendu comme Bien National. 

Heureusement le souvenir de ce haut lieu est entretenu par la présence à Moutiers d'une église paroissiale romane exceptionnelle, qui fut une dépendance du prieuré, et qui abrite des peintures murales médiévales remarquables, retrouvées à l'époque contemporaine et restaurées.

Ci-dessous une notice sur l'histoire de ce monastère :

Prieuré de Moutiers

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Perreuse, charmante baronnie

La petite cité médiévale de Perreuse était le siège d'une seigneurie, devenue baronnie en 1450, relevant de Toucy, puis de Saint-Fargeau. Les seigneurs puis barons de Perreuse furent donc les barons de Toucy puis les seigneurs (et comtes) de Saint-Fargeau (voir page Toucy-St-Fargeau). Elle fut fortifiée et le seigneur y avait son château. Ces constructions médiévales ont presqu'entièrement disparu.

De Perreuse dépendaient de nombreux fiefs plus ou moins importants, comme Treigny, La Bruère, Guerchy, RatillyBoutissaint, ou Test-Milon  (voir ces notices), ou encore Perchin, Montreparé, Fosse-Gilet, les Mées, Sainpuits…etc.

Le village, perché sur une éminence, conserve de nombreuses traces de ce passé glorieux, et notamment une superbe maison ou "hôtel seigneurial" du XVème siècle, dans laquelle résidaient les "capitaines de Perreuse", qui y représentaient le seigneur. Perreuse et Treigny sont aujourd'hui associées.

                                            P1000521

 

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Chatel-Censoir, une possession donziaise

(Illustration : la Cène, bas-relief du XVIème siècle – Eglise St-Potentien de Chatel-Censoir)

Chatel-Censoir, à l’entrée du Morvan sur le haut cours de l’Yonne, est aujourd’hui un bourg modeste, mais tout y respire une haute antiquité. Aux limites orientales du Donziais, elle relevait de l’ancien diocèse d’Autun – qui comprenait la région d’Avallon – mais appartenait aux évêques d’Auxerre, par un de ces mystères dont l’histoire féodale a le secret.

Ce castrum éduen a été une importante place gallo-romaine, comme l’ancienneté des fortifications à leurs bases et de nombreuses trouvailles archéologiques dans toute la région en attestent. Saint Pèlerin, le grand évêque d’Auxerre, en fut l’évangélisateur, mais c’est le martyr d’Entrains, Saint Potentien, deuxième évêque de Sens, qui a donné son nom à la Collégiale.

Il semble que la ville tienne son nom de Censure, évêque d’Auxerre au Vème siècle, – correspondant de Sidoine Appolinaire – dont la famille tenait une grande partie de la région, et qui en fit don à son diocèse à l’instar de son illustre prédécesseur le grand Saint Germain.

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La possession seigneuriale de Chatel-Censoir est à associer entièrement à celle de Donzy, depuis Warin de Vergy, comte de Mâcon et de Chalon au IXème siècle, ancêtre des barons de Semur et de Donzy. Cette communauté de destin donne à Chatel-Censoir un statut unique en Donziais. Sur le plan géographique, elle contribue à former la longue bande de la Loire à l’Yonne qu’a été cette baronnie. Chatel-Censoir en devint logiquement une « châtellenie » lorsqu’elle se structura.

La place a toutefois été disputée pendant plusieurs décennies aux barons par les comtes originels de Nevers, mais cette querelle s’est trouvée sans objet à la réunion de ces deux grands fiefs, par l’alliance de Mahaut de Courtenay avec Hervé de Donzy. Dès lors le destin de Chatel fut celui du Nivernais dans son ensemble.

Un château baronnial dominait la forteresse de Chatel-Censoir, et les barons, puis les comtes de Nevers y nommaient des « châtelains » pour les représenter.

                                                 Tour_d'enceinte_de_Châtel-Censoir

Deux lignées, peut-être réunies, ont marqué la cité aux XIème et XIIème siècles : les Wibert et les Ascelin, qui se sont taillés des fiefs importants dans la région (voir notice Merry), où ils s’implantèrent définitivement. Un Gymon de La Rivière, de la grande famille nivernaise de ce nom, conseiller de Geoffroy IV de Donzy, vint exercer cette fonction, ou encore Jean de Fretoy vers 1400.

La gentilhommière qui subsiste de nos jours en haut de la colline, est l’héritière des anciens châteaux forts dans ce site, dont des traces subistent (murs, tour…) mais dont on n’a pas d’image ancienne.

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