Archives de catégorie : Yonne

Aubigny, sur ses souterrains de pierre

(L’Opéra Garnier, construit en pierre d’Aubigny)

Aubigny, aujourd’hui un hameau de la commune de Taingy (89), fut constitué en fief avec justice relevant de Druyes par la comtesse de Nevers en 1500 pour Regnault Mullot, un de ses serviteurs, à charge « d’y faire construire des maisons ».

Ajouté aux terres du Colombier, de Panardin, Villenaut, du Fey et de la Poëse, cela faisait de lui un riche seigneur dans les espaces boisés compris entre le Nohain et le Sauzay et au nord de Druyes. Ce fief paraît avoir été conservé jusqu’à la Révolution par une branche de cette même famille.

Il n’y a pas de trace castrale à Aubigny, connu par contre pour ses carrières souterraines de pierre qui ont permis bien des constructions dans la région et à Paris, via l’Yonne et la Seine, depuis les temps les plus reculés jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Voyez ci-dessous la notice présentant la succession des Mullot dans cette terre. Merci de vos remarques et suggestions !

Aubigny (V. du 15 juin 2022)

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Perchin, à Treigny

(Illustration : armes de La Rivière)

Perchin, aujourd’hui un hameau de la vaste commune de Treigny, avait conservé jusqu’au début du XXème siècle, des restes d’un ancien manoir seigneurial, et notamment une porte à linteau du XVème siècle.

Ce fief avait été tenu pendant longtemps par les sires de La Rivière, à qui cette terre avait été apportée par Isabeau de Chassin au XIIIème siècle.

Il passa ensuite aux La Ferté-Meung (voir la notice Beauvais-Lainsecq) puis aux Carroble, Le Caruyer, Perreau et Bonnin par des alliances.

Perchin fut en fait un fief secondaire, associé à des fiefs principaux comme Champlemy et Beauvais-Lainsecq. Au XVIIème siècle il était dans les mains de Jacqueline de Menou et fut dès lors associé à la possession de Ratilly.

Voyez ci-dessous la succession des seigneurs de Perchin, qu’on rencontre sur plusieurs autres sites :

Perchin  (V2 du 16/9/21)

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Les seigneurs de Guédelon

Les amis de la Puisaye connaissent l’extraordinaire chantier de construction d’un château médiéval à Guédelon, dans un site forestier au nord de Treigny.

Les « seigneurs de Guédelon » d’aujourd’hui sont les compagnons qui élèvent, jour après jour depuis près de 20 ans, en recourant aux techniques ancestrales et en utilisant les matériaux disponibles sur place, cette forteresse typique des XII-XIIIème siècle.

Voyez, si vous n’avez pas encore eu la chance de découvrir ce chantier, le magnifique site internet de ce projet unique : www.guedelon.fr, qui répondra à toutes vos interrogations et propose de très belles images.

                                                     chateau_guedelon_1200

Mais il y eut autrefois des véritables seigneurs de Guédelon, qui était un fief de la paroisse de Treigny, châtellenie de Saint-Sauveur, en Puisaye donziaise.

Cette très vaste commune est particulièrement riche en sites médiévaux, que nous nous efforçons de vous présenter par ailleurs : le grand château de Ratilly, dont Guédelon est proche à travers la forêt ; l’ancien prieuré de Boutissaint et le fief de La Bruère ; les manoirs de Guerchy et de La Bussière plus au sud ; la Cour-des-Prés au bord de la Vrille, ou encore Perchin, fief des sires de La Rivière où il n’y a plus trace d’un château, et l’ancienne baronnie de Perreuse, dont les fiefs de Treigny relevaient (ce village est aujourd’hui associé à Treigny). Sans parler de l’ancien Prieuré de Moutiers, relevant de Saint-Germain d’Auxerre, situé non loin, et dont Guédelon a pu être une possession.

Treigny est également un haut lieu du renouveau de la poterie de Puisaye, avec le Centre d’Art vivant de Ratilly, et le Couvent de Treigny.

Marolles ne fait pas état du fief de Guédelon dans la liste annexée à son « Inventaire des titres de Nevers », mais Villenaut le mentionne expressément dans son « Nobiliaire Nivernais », dans la notice consacrée à la famille de La Bussière, originaire du Berry.

Pour trouver la première mention de Guédelon, il faut remonter au XVème siècle, à Simon Coignet, sgr de Villefargeau en Auxerrois et de Guédelon. Le fief passa à Jean de Thiard son gendre (voir à leur sujet la notice consacrée aux Granges, à Suilly-la-Tour), puis à Jean de Forests, sgr de Boutissaint et d’Angéliers, dont la fille l’apporta en 1576 à Claude de La Bussière, sgr de la Bruère – une terre où s’exerçait une activité verrière et à laquelle Guédelon resta ensuite associé, comme à Boutissaint -. 

Voyez ci-dessous une notice consacrée à la généalogie de cette famille, à ses différentes branches, et aux fiefs qu’elle a tenus :

Famille de La Bussière

Les descendants de Claude, seigneurs de Guerchy et La Bussière : Jean, Jacques, Edme et François ; puis d’Angeliers (à Dampierre-sous-Bouhy, voir cette notice) : Claude-Edme et Jacques-Jean, guillotiné à Paris en 1794, paraissent avoir conservé Guédelon.

Rien n’indique qu’il y ait eu dans la forêt de Guédelon ou au voisinage de l’étang de ce nom un manoir ou un château.

Par chance, les bâtisseurs modernes de Guédelon renouent avec le souvenir de l’ancien fief et lui redonnent vie de façon remarquable.

Nous sommes bien sûr intéressés par toute indication sur l’histoire ancienne de Guédelon…

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Villeprenoy à Andryes

(Illustration : la chapelle St-Fiacre à Villeprenoy)

Villeprenoy (ou Villeprenois, ou Villepernay) est un hameau d’Andryes où ne subsistent pas de traces castrales visibles. Pourtant un fief ancien de ce nom existait que Marolles mentionne comme détruit, et pour lequel il a relevé l’hommage de Louis de Boys en 1335.

Il est probable qu'il fut longtemps associé à Ferrières, tout proche, et détenu par ses prestigieux seigneurs.

Après un long silence des textes, on retrouve cette terre au début du XVIIème siècle aux mains d’Antoine d’Assigny, puis de Gabriel de La Couldre son beau-frère, ce qui pourrait indiquer qu’elle venait des Moncorps de Chéry, la famille de leurs femmes, qui étaient soeurs.

Ce sont les descendants de ce dernier qui en héritent et la conservent jusqu’à la Révolution.

Ci-dessous une notice relatant la succession des seigneurs de Villeprenoy. Dans cette version augmentée nous faisons l'hypothèse que ce fief fut détenu par les seigneurs de Ferrières voisin puisqu'il est noté expressément dans le titres de l'un d'eux. Mais cela demande à être confirmé. Merci de vos points de vue….

Villeprenoy (Andryes)  (V2 du 19/12/16)

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Maupertuis, près Druyes

(Illustration : château de Druyes)

Cette seigneurie paraît constituée vers 1500 au profit de Regnault de Mullot (voir article sur Le Colombier à Etais) capitaine de Druyes, par des dons de la comtesse de Nevers, dont il était l’un des serviteurs. Elle passa dans plusieurs familles par des alliances successives, et vint accroître le vaste domaine des Damas d’Anlezy, vicomtes de Druyes (voir cette notice)  au début du XVIIIème siècle.

Une maison de maître subsiste à Maupertuis, siège d’une exploitation agricole isolée, sur une hauteur  boisée à l’ouest de Druyes. 

Ci-dessous la notice généalogique correspondante :

Maupertuis (version 5 du 29-9-21)

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