Archives de catégorie : Nièvre

La Maison-Fort, à Bitry

(Illustration : tour du XIVè siècle)

Le château de la Maison-Fort à Bitry, non loin de Saint-Amand, sur une motte entourée de fossés, était un hexagone régulier, formé de courtines et de corps de logis, flanqués de tours rondes aux angles, élevé au XIVè siècle. Il n’en reste que le corps de logis nord, avec ses deux tours, le tout remanié à la Renaissance, et quelques autres vestiges.

La Maison-Fort était une terre mouvant de la baronnie de Saint-Verain, et le château fut sans doute construit par un sire d’Amboise-Saint-Verain. En 1458 il passa par échange à Jean des Ulmes, fils d’Huguette de Courvol (voir cette page) (qui avait épousé Perrinet Gressart en secondes noces).

Le fief passa ensuite par alliance à la famille de Beaujeu (Beaujeu-sur-Saône, Franche-Comté) puis aux du Bois des Cours (d’origine normande puis du Perche) pour lesquels il fut érigé en marquisat, et qui le conservèrent jusqu’à la Révolution.

Le dernier marquis de La Maison-Fort, Antoine Philippe dit Louis du Bois des Cours, fut un actif agent des Princes sous la Révolution et l’Empire, et a laissé plusieurs ouvrages, dont des Mémoires.

Voyez la notice décrivant la suite des seigneurs de la Maison-Fort, récemment complétée :

La Maison-Fort (V7 du 5/1/22)

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Angeliers, château fantôme

Angeliers, à Dampierre-sous-Bouhy, est un fief au château fantôme.

Il avait donné son nom à une famille, connue du XIIème au XVIème siècles, mais dont la généalogie reste fragmentaire.

Un château classique avait été construit par François de La Bussière, sgr d’Angeliers,  vers 1680 près du hameau de Mouvent. On lui donna le nom d’Angeliers (un étang de ce nom subsiste). Cette commune est limitrophe de l’Yonne et de Treigny, où se trouvaient les principales bases de la famille. Voir les fiches La Bussière et Guerchy.

Voir aussi ci-dessous une notice présentant la généalogie complète de cette famille, de ses différentes branches et des fiefs qu’elle a tenus :

Famille de La Bussière

Le 27 mars 1815, Edme Claude de la Bussière vend à Edme Morisset, le fermier, les parts qu’il a héritées de son père et de son frère. Ce domaine comprend à l’époque le château, deux domaines, ainsi que plusieurs fermes. Hyppolite son fils, détruira le château et reconstruira en 1847, à quelques dizaines de mètres, celui que nous connaissons d’après les anciennes cartes postales, qui fut à son tour démoli en 1905. Aujourd’hui il ne reste plus que la glacière, la maison du jardinier et la conciergerie.

Voyez le blog qui est consacré à ce site : chateau.angelier…

La seigneurie d’Angeliers, dont l’origine reste à identifier,  est arrivée dans la famille de la Bussière par le mariage de Françoise de Forests, dame d’Angeliers, avec Claude de la Bussière, vers 1570, et y resta jusqu’en 1822.

Voyez ci-dessous la notice consacrée aux seigneurs d’Angeliers. Les données concernant la famille originelle d’Angeliers restent fragmentaires et devront donc être précisées.

Angéliers (notice augmentée le 19/3/23)

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Château-du-Bois

La seigneurie du Boys, devenue « Châtel du Boys » puis Château-du-Bois était importante et ancienne. Elle contrôlait le territoire au sud et à l’est d’Entrains. On peut penser que celle de Réveillon en était un démembrement.

Leurs destins respectifs furent d’ailleurs parallèles, et associés à ceux d’autres fiefs voisins : Miniers, St-Cyr-les-Entrains (voir cette notice), ou encore Fondelin et Villenaut.

Une importante maison forte entourée de fossés a existé à Château-du-Bois, dont d’importants restes subsistent dans un grand domaine agricole du hameau.

Selon Baudiau (Histoire d’Entrains) Château-du-Bois s’est divisé en Petit et Grand Château-du-Bois, au fil de successions ; c’est ce qui explique que le titre de seigneur de Château-du-Bois fut détenu simultanément dans plusieurs familles.  Elle est passée par des alliances successives de la famille du Boys d’origine, aux sires de Veaulce, de Lenfernat, du Pont, et de Blanchefort.

Une partie fut acquise par Claude-André Le Clerczélateur de la conversion au catholicisme des populations autochtones de la Caraïbe, qui possédait également le fief de Miniers voisin, (voir l’étude de B. Roux sur « Le prêtre et le Callinago ; les Missions françaises auprès des Amérindiens des Petites Antilles au XVIIème sècle »).

Puis Château-du-Bois passa aux Bèze de Lys. Achetée en 1809 par le comte Antoine Roy, cette terre vint aggrandir le vaste domaine de son château de Réveillon, retrouvant ainsi leur unité ancienne.

Certains points restent à éclaircir dans la succession des seigneurs de Château-du-Bois qui est présentée dans la notice ci-dessous…

Château du Bois   (V4 corrigée et augmentée du 23/12/21)

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Villiers, au fond du val

(Illustration : château de Villiers)

Le château médiéval de Villiers, à Ménestreau, dont le ruisseau de Presle, affluent du Nohain, alimentait les douves, paraît avoir été détenu par les seigneurs successifs de Nanvignes (voir la notice Menou), avec lequel il formait un fief, et auquel il faut donc l’associer.

Il a cependant eu une histoire antérieure que nous nous sommes efforcés de déchiffrer.

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Isolé au milieu des prés, il offre de beaux restes d’une construction de la fin du moyen âge (reconstruction au XVème siècle).Un pont dormant sur le ruisseau a succédé au pont-levis d’origine. Une chapelle à contreforts, de la fin de l’époque gothique, donne une certaine majesté à cet ensemble disparate et délaissé.

Ci-dessous une notice résumant l’histoire de Villiers. Merci de vos contributions pour en cerner mieux les origines.

Villiers (Ménestreau)

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La Celle-sur-Loire

(Illustration : la Loire à La Celle)

La seigneurie de la Celle (La Celle-sur-Loire) appartenait aux barons de Saint-Vérain et passa à la fin du XIIIème siècle à une branche cadette de cette famille, qui la transmit par des alliances dans plusieurs familles nivernaises et bourguignonnes, dont les fameux Beauvoir-Chastellux, ainsi que la famille de Théodore de Bèze.

Elle fit aussi l’objet de cessions et la succession de ses seigneurs est rendue compliquée par des indivisions. Il semble en définitive que cette terre ait été largement découpée. Ce qu’il en restait aurait achevé son destin féodal en étant associé à la seigneurie – devenue « comté » – de Neuvy-sur-Loire, voisine.

Il n’y a aucune trace à la Celle d’un ancien château.

Sur une hauteur à proximité, on voit toujours le site du château des Barres, qui a donné son nom à une lignée fameuse, qui fait l’objet d’une autre étude.

L’abbaye cistercienne de Roches à Myennes, nécropole des sires de Saint-Verain, est toute proche de La Celle.

Nous proposons ci-dessous une notice décrivant la succession des seigneurs de la Celle, en l’état actuel de nos recherches, c’est-à-dire comprenant encore des imprécisions et des hypothèses. Merci de nous aider à l’améliorer !

La Celle-sur-Loire (Version 3, présentation mise à jour – 4/1/21)

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