Archives de catégorie : Nièvre

Commanderie de Villemoison

La commanderie de Villemoison, de l'Ordre du Temple se situe sur la commune de Saint-Père (voyez sur ce site, le moulin dit "de la Commanderie").

Sa fondation serait antérieure à 1180 car le cartulaire du Temple de Saint-Bris-le-Vineux (près Auxerre ; le bas-relief ci-dessous en provient), auquel elle appartînt quelques années plus tard, en fait mention. 

                                                                  f_saint-bris-le-vineux

Dès sa fondation la commanderie se développa. Par la suite, elle fut rattachée à celle du Saulceà Escolives-Sainte-Camille, près Auxerre.

En 1312, lors de la dissolution de l’Ordre, le pape français d'Avignon Clément V, fit don des terres et de la commanderie aux Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

En 1792, les bâtiments et les terrains de la commanderie, relevant de l'évêché d'Auxerre, furent vendus comme biens du clergé.

Voyez ci-dessous une notice qui fournit des indications complémentaires :

Villemoison 

D enluminé

Share

Prieuré-Cure de Cours

(Illustration : l’église de Cours)

L’ancien Prieuré de Cours forme avec la belle église gothique un bel ensemble architectural. 

Il remonte à une époque reculée ; en effet, au début du XIIème siècle, l’évêque d’Auxerre Humbaud ayant abandonné ses droits sur la paroisse au profit de l’abbaye de Saint-Laurent (voir cette page) des Chanoines réguliers de Saint-Augustin, un prieuré y fut construit, afin de permettre à un moine de Saint-Laurent de desservir la paroisse et de toucher les dîmes qui y étaient attachées.

Il connut toutes les vicissitudes de l’histoire, fut reconstruit au XVIè siècle et devint ensuite le presbytère de la paroisse. Il a été heureusement restauré. 

Son temporel était constitué de terres situées aux lieudit les Chaumes. Il fut acquis par les seigneurs de Myennes.

Voyez ci-joint une courte notice, car on dispose de peu d’éléments sur la vie de ce prieuré :

Le prieuré de Cours

D enluminé

Share

Saint Agnan, fille de La Charité

(Illustration : l'abside romane de Saint Agnan)

Le prieuré Saint-Agnan de Cosne et son église furent élevés sur l’emplacement d’un oratoire du VIe siècle dédié à Saint Front, sous l’impulsion d’Hugues, abbé de Cluny. Il fut terminé au début du XIIème siècle et placé sous la dépendance de La Charité-sur-Loire toute proche, l'une des filles aînées de Cluny. De cette époque restent le portail roman de l'église, bien conservé grâce au clocher-porche, l’abside, le chevet et quelques éléments de murs. Un bâtiment prieural du XVIIème siècle a été également conservé.

L'histoire de cet établissement religieux n'est guère connue. Incendie et effondrements détruisirent une partie de l’église qui fut refaite au XVIIIe siècle. Après la 2e guerre mondiale, des vitraux modernes furent installés.

Voyez ci-dessous une notice complémentaire, et le site touristique du prieuré :

Le prieuré Saint Agnan

Site touristique du "Prieuré Saint Agnan(Maison d'hôtes)

D enluminé

Share

Saint-Laurent, l’abbaye de Vulfin

(En illustration : l’abbaye Sainte Geneviève de Paris)

Vers 530, le prince franc Vulfin fonde le monastère de Saint Laurent sur la terre de Longrest, seigneurie donnée à l’église St Hilaire de Poitiers par Clovis, après la bataille de Vouillé. La seigneurie de Longrest s’étendait à l’époque sur les paroisses de Saint Quentin dans son entier et une partie de celles de St Laurent, St Martin, St Andelain, Garchy et Pouilly.

Vers 1080, à la demande de l’évêque d’Auxerre, Robert, fils du comte de Nevers, un abbé est placé à sa tête, et l’abbaye est confiée aux Chanoines de Saint Augustin. C’est à partir de cette époque qu’elle connaît, suite à de nombreux dons, un rayonnement important. Les églises alentours (St Martin, Cours (voir cette fiche), Garchy, Tracy et St Quentin) dépendent de l’abbaye de St Laurent. Une dizaine de chanoines y vivent et exploitent des terres, des vignes, plusieurs moulins lui appartiennent, ainsi que des bois, des étangs, des fermes.

Au XVIIe siècle, lors de la réforme monastique, elle se rallie à la Congrégation de France, fondée par le cardinal de la Rochefoucauld, abbé commendataire de Sainte-Geneviève de Paris pour rétablir dans les établissements augustiniens une observance rigoureuse à la suite du Concile de Trente. 

Mais peu avant la Révolution, elle est supprimée par la Commission des réguliers,  instituée à la demande de Louis XV pour réfréner les abus du clergé et vérifier la viabilité des monastères.

Des restes significatifs mais délabrés de l’église et des bâtiments monastiques sont toujours visibles à Saint Laurent, qui attestent de son importance passée.

Voyez ci-dessous une notice qui en précise l’histoire :

L’abbaye de Saint-Laurent

D enluminé

Share

Roches, nécropole des sires de Saint-Verain

(En illustration : abbatiale de Pontigny)

Aujourd’hui, on distingue à peine de pauvres ruines abandonnées au fond d'un vallon en amont de Myennes. Pourtant, pendant de longs siècles, l’Abbaye cistercienne de Roches, dépendant de Pontigny, était un haut lieu de la région.

Elle fut fondée en 1133-1134 par Gibaud de Saint-Verain (voir cette fiche), ainsi que par l’évêque d’Auxerre Hugues de Montaiguancien moine de Cluny et neveu du grand abbé Saint Hugues, qui favorisait néanmoins l’ordre cistercien naissant. Ils firent venir dix religieux de Pontigny et instituèrent Godefroy de Toucy, issu des premiers barons de Puisaye (voir fiche Toucy), comme abbé. 

Dès 1140 les chanoines de Saint-Augustin de l'abbaye Ste-Marie de Villegondon toute proche (à Saint-Loup), vinrent, sous l’impulsion de l’abbé Aimeric, se réunir aux moines de Roches.

L’abbé Godefroy obtint en 1142 et 1165 des bulles pontificales "d'exemption" qui plaçaient Roches directement sous la protection du Saint-Siège. Riche abbaye, elle possédait de nombreuses fermes qui assuraient de très bons revenus. Elle possédait à Cosne les « Moulins aux moines », ainsi qu’un étang très poissonneux.

De grands seigneurs de la région et leur famille se firent inhumer dans l’abbaye : ainsi Marguerite de Rochechouart, deuxième épouse d’Hugues d’Amboise, seigneur de la Maison-Fort (fils d’Hugues, sgr de Chaumont et de Jeanne, dame de Saint-Verain…etc.) en 1375. Plusieurs sires de Saint-Verain reposaient à Roches, qu'on peut considérer comme leur "nécropole".

L’abbaye fut ravagée par les Calvinistes peu après 1550, date à laquelle elle avait été donnée à Jacques Aymot, abbé commendatairequi y renonça lorsqu’il fut nommé à l’évêché d’Auxerre. Elle passa ensuite à son neveu, Jean de Bourneaux, un « enragé ligueur » qui refusait de reconnaître le nouveau roi Henri IV. Ce dernier plaça finalement à la tête de l’abbaye un de ses fidèles qui put vivre des bénéfices.

A l'instar de ses homologues elle ne cessa alors de décliner et en 1789, il ne restait que deux ou trois religieux à Roches.

Seul subsiste aujourd’hui un modeste logis prieural (XVIIè-XVIIIè) qui a servi de ferme, et quelques pans de murs de l’église abbatiale et des bâtiments monastiques, adossés à une sorte de basse-cour. 

Voyez ci-dessous une notice qui forunit des indications plus précises sur l'histoire de l'abbaye :

Abbaye N.-D. de Roches    (V2 du 9/1/17)

D enluminé

Share