Archives de catégorie : Nièvre

Montbenoît, à Pougny

Le fief de Montbenoît, à Pougny, est repéré depuis le XVème siècle, détenu par les Buxière, également seigneurs du Jarrier à la Celle-sur-Loire.

Cette famille de Buxière (ou Buxière, ou de La Buxière…) venue du Berry en Nivernais, dont l’origine réputée cosnoise ou donziaise n’est pas véritablement identifiée (cf. Villenaut), pourrait être de la même souche que les sires de La Bussière, très implantés en Puisaye (voir notices : La Bruère, Guerchy et La Bussière, à Treigny).

On ne voit aucune trace castrale dans le village de Montbenoît, situé sur une hauteur et entouré aujourd’hui de vignobles.

Un modeste prieuré bénédictin a existé à Montbenoit, doté d’un petit domaine foncier, aujourd’hui disparu. D’après des recherches effectuées par A. Boucher-Baudard, il aurait été situé non loin de la gentilhommière de la fin du XVIIIème siècle, dans le village. Un chemin aujourd’hui effacé conduisait du prieuré à l’église de Pougny. Il est probable que ses terres furent acquise par les seigneurs laïcs.

Le fief de Montbenoit passe par alliance aux Chéry et aux Troussebois, avant d’être vendu aux Frappier (devenus Frappier de Montbenoît), originaires de Donzy, vers 1600, qui le conservent jusqu’à la Révolution.

Voyez ci-dessous la notice détaillée, qu’il faudrait compléter pour les origines, certainement plus anciennes, de ce fief.

Montbenoît (V3 du 23/12/21)

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Qui étaient les seigneurs de Jérusalem ?

Geoffroy, seigneur de Saint-Vérain au XIIe siècle, partit pour la Troisième Croisade, avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. Il mourut en Terre Sainte. Gibault IV, son successeur, participa à la Septième Croisade, avec Saint-Louis. Il ne revint pas non plus de Palestine. Hugues II, son fils, a pu, en hommage à ses aïeux, donner aux fiefs autour de Saint-Vérain des noms rappelant la Terre Sainte : Jérusalem, Bethléem (aujourd’hui les Berthes), Nazareth, Betphaget, Jéricho, le Mont des Oliviers et le Mont Saint-Jean aux hameaux, Cédron et Jourdain aux rivières. Cette concentration exceptionnelle de toponymes de Palestine atteste de la forte implication de la lignée de Saint-Verain dans les croisades.

Seul monument ancien préservé, le château de Jérusalem a été construit à la Renaissance, mais des pierres de ses fondations datent du XIIe siècle, suggérant la présence d’une construction médiévale. 

                                                         Sans titre

Il appartenait vers 1550 à « Antoine Savelle et Michel Le Beuf, riches habitants de la paroisse de Saint-Verain-des-Bois » écrit Lebeuf dans son histoire du diocèse d’Auxerre (T II, p. 132). Ils avaient été autorisés par l’évêque François de Dinteville à construire une chapelle domestique, en raison de l’éloignement du bourg.

Il fut acheté au XVIIIème siècle par Jean Frappier, échevin de Cosne originaire de Donzy (voir l’Hôtel Frappier de Saint-Martin sur le site de la ville…)

Mais qui en furent les seigneurs à la suite des sires de Saint-Verain ? 

Merci de nous aider à éclaircir ce mystère…

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Bouhy et Cosme, aux sires de Saint-Verain

(illustration : la fontaine Saint Pélerin à Bouhy)

Il n’y a plus de trace à Bouhy ou à Cosme d’anciens châteaux. Ce dernier village paraît cependant avoir été le siège de la seigneurie, dont le château se serait trouvé proche de la Chapelle Sainte Anne,  très bien conservée, qui était sans doute une chapelle castrale. Il est cité par Marolles : un acte rapporte qu’en 1360 Arnaud de Cervoles, surnommé l’Archiprêtre (voir notice La Motte-Josserand), s’en serait emparé. Mais il dut finalement le remettre, avec d’autres places, au comte de Tancarville, dont la comtesse de Nevers était débitrice. Il dut ensuite subir le même sort que celui de Saint-Verain au XVème siècle.

Car l’histoire des fiefs de Bouhy et Cosme est étroitement associée à celle de la baronnie de Saint-Verain (voir cette page), dont ils étaient partie intégrante.

Lors des partages de succession très difficiles entre les nombreux héritiers des derniers barons de Saint-Verain de la famille d’Amboise-Chaumont, Cosme et Bouhy étaient échus aux d’Argenton, héritiers de Marie d’Amboise. Mais Louise d’Argenton, parente de Pierre d’Aigreville, les vendit aussitôt au comte de Nevers, qui exerçait une forte pression pour récupérer cet ensemble foncier considérable et stratégique, au nord du comté. Les comtes reprirent alors le titre de « seigneur ou dame de Saint-Verain-des-Bois », et par conséquent de Bouhy et Cosme.

A l’instar d’autres terres en Donziais et en Nivernais, ces fiefs furent vendus en 1604 à Antoine de Thiboutot, sgr de Ligny-Godard,  Gouverneur de St-Fargeau et des Pays de Puisaye, car le duché était très endetté (voir notice Druyes). Mais deux ans plus tard, Charles de Gonzague  les reprit.

Ils furent à nouveau cédés, cette fois définitivement, à François de Guibert, un seigneur du Berry, en 1648, puis à nouveau par ses héritiers en 1700, aux Masin, également acquéreurs de la terre d’Arquian, qui en furent les derniers seigneurs.

Voyez ci-dessous la notice qui leur est consacrée, et qui porte pour l’essentiel sur les XVIIème et XVIIIème siècles.

Bouhy, Cosme et Dampierre (V. corrigée du 6/2/25)

 

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Neuvy, aux confins du Gâtinais

(Illustration : le port de Neuvy, vers 1890)

La seigneurie de Neuvy, aux confins du Nivernais et du Gâtinais, est très ancienne. Elle relevait de Saint-Verain, puis de Nevers. Une famille de ce nom devait tenir ce fief.

Un château féodal y existait, reconstruit par Thomas de Corguilleray à la fin du XVème siècle.

Le fief passa aux du Chesnay, aux Courtenay-Bléneau, aux Chevenon de Bigny, puis aux Guiscard, toujours par alliance. Il fut acheté par le duc d’Harcourt en 1726 et passa à ses héritiers jusqu’à la Révolution.

Sur ce même site fut implantée à la fin du XIXème siècle une fabrique de pneumatiques, l’usine Fougerat, qui comprenait un vaste château reconstruit, dit « de la Fabrique », incluant des restes de l’ancien château de Neuvy.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à la suite des seigneurs de Neuvy

Neuvy (V3 augmentée le 19/9/21)

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Arquian, vive la Reine !

(Illustration : la reine Marie-Casimire avec ses enfants, 1684)

Le nom d’Arquian, seigneurie érigée en marquisat pour Antoine de La Grange (voir : Généalogie de La Grange) à la fin du XVIème siècle, a été rendu célèbre par l’accession au trône de Pologne de Marie-Casimire de la Grange d’Arquian lors de l’élection en 1672 de Jean III Sobieski comme Roi, qu’elle avait épousé en secondes noces en 1665, après un premier mariage polonais.

Détenue à l’origine par les Guytois, premiers seigneurs d’Arquian connus, le fief passe par alliance aux sires de La Grange, sgr de Montigny, en Berry, qui en prendront dès lors le nom, ainsi que les armes des anciens seigneurs. Il est vendu au début du XVIIIème siècle à Guillaume de Masin, issu d’une vieille famille piémontaise.

Un château construit au XVIIème siècle et modifié au XIXème, a sans doute succédé sur le même site entouré de fossés, à une ancienne demeure féodale.

Voyez ci-dessous la notice présentant la succession des seigneurs (marquis et comtes) d’Arquian. Elle a été complétée par des références fournies par un internaute, que nous remercions…

Arquian (V7 corrigée le 6/2/25) 

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