Archives de catégorie : Nièvre

La Forest-de-Lorme, à Colméry

La « Forest-de-Lorme » serait un fief de Colméry, mais on ne sait pas vraiment où…

Jean de Mello – qu’il faudrait pouvoir situer dans la généalogie de cette famille picarde puis bourguignonne venue en Nivernais – fait hommage pour cette terre en 1329 ? 

En 1348, Hue d’Amboise, qui a épousé l’héritière de Saint-Verain – fille de Jeanne de Mello, qui lui a sans doute légué le fief -, fait hommage à son tour.

La Forest-de-Lorme est dès lors associée à la seigneurie de la Maisonfort à Bitry, que se transmet une branche de la maison d’Amboise-Saint-Verain. On retrouve le fief en 1533 aux mains de Claude de Beaujeu, second époux de Marie des Ulmes, héritière de la Maison-Fort.

Le fief appartient ensuite aux Monnot, bourgeois de Nevers et de Donzy au service du Duc, à la fin de ce même siècle. Il leur a peut-être été attribué en même temps que Chailloy, après confiscation, pour les mêmes raisons : les Beaujeu étaient protestants.

Les Monnot sont impliqués dans l’industrie métallurgique naissante : habitant à Lépeau (Donzy) ou à Chailloy, comme maîtres de forges. Ils s’allient dans la bourgeoisie rurale et la petite aristocratie du voisinage ou en Orléanais. On les suit sur six ou sept générations.

La trace de la Forêt-de-Lorme se perd à nouveau au XVIIIème siècle.

La localisation de ce fief forestier reste mystérieuse. Le site « Cahiers du Val de Bargis », qui propose pourtant une approche très documentée de cette paroisse et des nombreux fiefs qu’elle comprenait, n’en fait pas état. On ne le trouve pas davantage sur les cartes. Il est donné par Marolles comme appartenant à la châtellenie de Donzy, mais certaines sources le placent à Donzy ou à Suilly-la-Tour.

Voyez ci-dessous la notice qui présente la succession des seigneurs de la Forêt-de-Lorme, sur la base d’un certain nombre d’hypothèses que nous formulons.

Des précisions complémentaires devront y être apportées pour les origines comme pour la dernière période, mais surtout sur son emplacement.

Merci à l’avance pour votre aide…

La Forêt-de-Lorme  (V3 du 4/1/22)

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Sainte-Colombe, entre deux forêts

(Illustration : représentation de Sainte Colombe de Sens, Rimini)

Un internaute s’étonne : pourquoi l’histoire du fief de Sainte-Colombe, proche de Donzy et de Suilly-la-Tour, n’est-elle pas évoquée sur le site ?

C’est qu’elle est étroitement associée à celle de Vergers, tout proche, qui est très largement décrite. Les seigneurs successifs de Vergers furent également seigneurs de Sainte Colombe, tout au moins à partir du début du XVIème siècle.

Mais en effet ce joli village, qui tient son nom d’une jeune martyre espagnole du IIIème siècle à Sens, vénérée au moyen-âge et qui donna son nom à un grand monastère : Sainte-Colombe de Sens, mérite une attention particulière. Au cœur de la minuscule vallée de l’Accotin, qui serpente entre les massifs forestiers de Donzy et de Bellary, une petite église gothique rappelle l’ancienneté de cette paroisse. La terre et le manoir de la Montoise, complètement indépendants et qui ont été traités par ailleurs, sont situés dans cette même commune.

Sainte-Colombe relevait au moyen-âge de la baronnie de Saint-Verain, qui contrôlait de nombreux fiefs aux environs de Donzy, ce qui accrédite la thèse d’une liaison étroite entre entre les deux lignées baronniales. Il figurait en effet dans la liste des fiefs ayant fait l’objet du partage de la baronnie en 1460, alors que les héritiers se déchiraient dans un long procès, sous le regard attentif du comte de Nevers qui finit par reprendre Saint-Verain. Certains fiefs avaient été cédés par tel ou tel héritier, d'autres furent inféodés par le comte de Nevers.

On ne sait ce qui se passa dans le cas précis de Sainte-Colombe, mais on trouve cette seigneurie peu après aux mains des sires d’Armes qui tenaient alors Vergers. Elle est mentionnée pour la première fois en 1535, entre les mains de Charles d’Armes, fils aîné de Louis et d’Anne Berthier de Bizy, qui mourut sans postérité. Elle revint à son frère cadet.

On la voit ensuite passer avec Vergers à la famille de Chabannes par le mariage de Valentine d’Armes avec François, comte de Saignes, fils du grand Joachim de Chabannes, dit « Curton », Sénéchal de Toulouse :

– Edme, son fils cadet, fut seigneur de Sainte-Colombe et moine capucin ;

– puis Joachim, en 1662, fils de Jacques de Chabannes, mort sans alliance ;

Henri-Gaston, fils d’un autre François, détint Sainte-Colombe à la fin du XVIIème siècle ; il avait épousé Françoise de Bar, dame de Montclavin près de Garchy, dont il n’eut pas de postérité (elle n’en avait pas eu non plus de sa première alliance avec : François de Thibaut – voir la fiche Vieux-Moulin -)

– son frère aîné Hubert (1652-1692) et le fils de celui-ci Paul de Chabannes (1686-1739), dernier seigneur de Vergers et de Sainte-Colombe de cette lignée, en furent à leur tour maîtres.

On perd alors la trace. Sainte-Colombe eut probablement le même destin que Vergers : vendue par les Chabannes en 1700 à un maître de forges d’origine charitoise, Augustin de Lespinasse – voir la fiche sur Chailloy, tout proche également – et revendue en 1714 aux moines de Bellary, qui en furent sans doute les derniers « seigneurs ». Si elle n'avait été cédée séparément auparavant, elle dut connaître alors le sort de tous leurs biens, dispersés à la Révolution comme Biens de la Nation.

Nous aimerions pouvoir compléter cette brève histoire, pour ses débuts comme pour sa fin, avec votre aide…

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Des vicomtes à Entrains ?

Les barons de Donzy étaient seigneurs d’Entrains, où ils tenaient un château qui eut le statut comtal après l’union au comté de Nevers.

Nous évoquons cette ancienne cité gallo-romaine dans l’article spécifique qui lui est consacré : Entrains.

Un titre de « vicomte d’Entrains », paraît s’être transmis dans des familles de la région, à partir de Guyot du Chesnoy – voir l’article sur Le Chesnoy et Ferrières – au XIIIème siècle. On pouvait autrefois voir en ville une maison dite « de la vicomté ». On peut supposer que ces vicomtes – historiquement des délégués du comte  – s’étaient constitué une seigneurie particulière, comme ce fut le cas à Druyes.

Cette vicomté, que Marolles ne cite pas comme un fief, reste énigmatique, mais elle avait des dépendances dans la contrée, et fut en tout cas vendue au duc de Nevers en 1779.

Nous avons tenté de reconstituer dans la notice ci-dessous la succession des vicomtes, des origines aux Saint-Phalle et Grivel de Grossouvre du XVIIème siècle, qui sont connus pour avoir porté ce titre et possédé ces terres.

Mais ce n’est qu’une hypothèse et nous aimerions disposer de données complémentaires pour la confirmer ou l’infirmer.

Vicomtes d’Entrains   (V2 du 11/1/22)

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Des Landes mystérieuses à Bouhy…

L’ancien fief des Landes de Bouhy paraît n’avoir laissé aucune trace.

Il faisait partie de l’ensemble territorial de Saint-Verain, et un des nombreux héritiers de cette baronnie au XVème siècle, Guillaume d’Argenton, fit hommage au comte de Nevers pour les Landes en 1405.

Cette terre – sur laquelle aucun château ou manoir ne paraît avoir été construit – fut acquise en 1488 par Jean de Morogues, qui occupait d’importantes fonctions auprès des comtes et établit par ailleurs sa famille à Sauvage (Beaumont-la-Ferrière). Elle passa ensuite à ses descendants : Bochetel, Rochechouart, Chaludet…

On perd la trace de sa possession à la fin du XVIIème siècle.

Aucune trace n’est visible à Bouhy, et le lieu même des Landes, qu’une monographie sur Bouhy situe au sud du village, ne figure sur aucune carte ancienne.

A vos bibliothèques et tablettes ! Qui pourra nous éclairer sur la position exacte de ce fief et sur ses derniers détenteurs avant la Révolution ?

  Les Landes-de-Bouhy  (V2 du 26-0-21)

 

 

 

 

 

 

 


[1] Rééditée par « Le Livre d’Histoire » en 2006

 

 

 

 

 

 

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Alligny, un fief de Saint-Verain

(Illustration : l’ancien château de Saint-Verain, gravure du XIXème siècle)

Le fief d’Alligny appartenait aux barons de Saint-Verain, et relevait à ce titre de l’évêque d’Auxerre. Il fut repris par les comtes de Nevers avec l’ensemble de cette baronnie au XVème siècle.

Il fut légué à un bâtard de François de Clèves, abbé du Tréport, le troisième fils d’Engilbert de Clèves, comte de Nevers, puis fit sans doute retour au duché à la fin du XVIème siècle. Il fut alors cédé à un avocat : Philbert Gillot, et conservé par ses descendants qui en prirent le nom.

Au-delà du nouveau seigneur d’Alligny lui-même, la famille Gillot, originaire de Langres, recèle des personnages très intéressants, qui ont marqué leur époque, et que nous vous invitons à découvrir dans la notice ci-dessous :

Gillot d’Alligny

Le château d’Alligny, bâtiment longiligne des XVIIème-XVIIIsiècles, ayant sans doute succédé à une construction plus ancienne, est situé au cœur du village, tout près de la vieille église. 

Voyez ci-dessous une première notice sur la succession des seigneurs d’Alligny, qu’il nous faudra compléter, avec votre aide…

Alligny (Version 5 complétée, du 30/11/22)

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