Archives de catégorie : Nièvre

Marcy, une terre royale

(Inauguration de la Bastille, Jean de la Personne, sgr de Marcy, est derrière le Roi)

La terre de Marcy n’était pas à proprement parler en Donziais, placée comme elle l’est aux confins de la Châtellenie de Montenoison. Mais on peut l’y assimiler car elle a été associée à celle de Nannay et a appartenu à Bureau de La Rivière.

Elle a fait plusieurs fois retour à la Couronne et été donnée en récompense à de puissants personnages comme Jean « l’Aveugle » de Luxembourg, Jean de La Personne ou Antoine de Chabannes.

On a peine à imaginer en parcourant ce calme village, que ce fief ancien, doté d’un château fort endommagé par les anglais au XIVème siècle et aujourd’hui disparu, fut érigé en comté au XVIIème siècle pour les Saulx-Tavannes.

Les Andras en prirent au XVIIIème siècle le nom et le titre.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à Marcy. Certaines phases de l’histoire de ce fief devront être éclaircies. Merci à l’avance de votre concours…

Marcy (V3 du 2 mars 2023)

 

« Près de Marcy est le château de Cœurs qui, en 1670, fut vendu par les Lamoignon à noble J.-J. Dupin, avocat au Parlement, lieutenant de la châtellenie ». (Album Nivernois).    

Aucune trace aujourd’hui d’un château dans ce hameau de la commune de Marcy. Cœurs n’est pas non plus répertorié comme fief dans l’Inventaire des Titres de Nevers.

Cette terre – sans doute un simple « domaine » – paraît avoir été associée à Mannay (auj. Vielmanay), fief détenu de très longue date par les Lamoignon. Nous reproduisons donc ci-dessous la filiation de la branche correspondante de cette grande famille donziaise. Il se peut aussi qu’elle leur soit venue d’une alliance : par exemple avec Jeanne de Troussebois (v. 1380) par sa mère Jeanne de Parigny – Parigny-la-Rose est tout proche…- ; ou plus tard (1578) avec Anne Anceau, dame du Mée, d’une vieille famille de Varzy. Il est possible enfin qu’elle ait été détachée du grand fief de Marcy.

Une branche de la famille Dupin, de Varzy, prit le nom de Cœurs, après avoir acquis ce domaine, suivant l’usage du temps. La mère des trois fameux frères Dupin en était issue.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à la dévolution de cette terre :

Coeurs  (V1 du 2 mars 2023)

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Garchy et le « vieux moulin »

Garchy, joli bourg sur l’Asvins, était un fief de la châtellenie de Châteauneuf-Val-de-Bargis, en limite sud de l’ancien Donziais.

Narcy, ainsi que la vieille forteresse de Passy-les-Tours à Varennes-les-Narcy, tous proches, relevaient quant à eux de la châtellenie de La Marche, c’est-à-dire du comté de Nevers. Garchy jouxtait aussi les possessions des bénédictins de La Charité.

Ce fief fut souvent appelé « Guerchy » dans les documents anciens, ce qui rappelait son étymologie : une « guerche » est un lieu fortifié. L’usage de cette orthographe a d’ailleurs généré de nombreuses confusions chez les généalogistes, avec Guerchy à Treigny (89), une riche paroisse de Puisaye donziaise où s’implantèrent les sires de La Bussière ; et avec Guerchy, une paroisse de l’Auxerrois, fief des Régnier depuis Jean Régnier, Bailli d’Auxerre et poète, au XVème siècle.

Nous avons évoqué la belle église romane Saint-Martin de Garchy, complètement restaurée, dans la page consacrée au Donziais roman.

                                                    

Il y eut un château et des seigneurs à Garchy, où on peut voir une vieille tour accolée à une maison du bourg, restes d'un manoir construit sous Henri IV.

                                                                   

Vieux-Moulin (à Vielmanay) non loin en amont, fut détenu par les mêmes familles que Garchy et prit finalement le pas au XVème siècle. Pour explorer la succession des seigneurs de Garchy nous vous proposons donc de vous reporter à la notice correspondante.

Garchy est cité en tant que tel dès 1326 par l’hommage qu’en fit Guillaume III de Mello, sgr d’Epoisses en Bourgogne, à la mort de son père (fils de Guillaume II et Marie de Chateauvillain ; et petit-fils de Guillaume Ier et d’Agnès de Saint-Verain) mais nous ne disposons pas d’indications précises sur l’origine de cette possession par les Mello, qui se trouvèrent très puissamment établis en Nivernais par leurs alliances.

Ce fief et celui de Vieux-Moulin passèrent aux sires de Champlemy, qui paraissent les détenir à la fin du XIVème, avec « Bonne, dame de Garchy et Vieux-Moulin », mais on ne sait encore comment.

Formulons en tout cas l’hypothèse que ce « vieux moulin », comme les  terres de Puisac et de Mèzières, était un arrière-fief de Garchy, situé au droit d’une retenue sur l’Asvins dont la force – qui nous paraît bien modeste aujourd’hui – était alors créatrice d’activité artisanale et de richesse.

Quoiqu’il en soit, Garchy resta aux mains de leurs descendants : les Blaisy, Marafin, Troussebois et Thibault, en furent seigneurs.

Dans la même paroisse, nous avons vu le fief de La Barre, qui a donné son nom à une lignée au début du XVème siècle et fut sans doute détaché de Garchy, étant donné sa proximité ; celui de Montclavin, autre arrière-fief, cité au XVIIème siècle pour Françoise de Bar, mariée à François Thibault, sgr de Garchy et Vieux-Moulin ; et enfin Boisrond, une terre donnée par le comte de Nevers Jean de Bourgogne, à un fidèle archer : Jacob du Broc, dont le père était venu du Brabant.

Il reste à éclaircir les origines lointaines de Garchy, et nous comptons sur votre aide…

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Dreigny, à Colméry

(Illustration : archers de la garde écossaise)

Le petit fief de Dreigny, à Colméry, où aucune trace castrale ne subsiste, doit être ajouté à la liste des terres nobles de ce modeste village. Il s’agissait peut-être d’un arrière-fief qui en fut détaché.

Nous avons ainsi examiné l’histoire de Savigny, Malicorne, Le Vaudoisy, ou encore de la Forest-de-Lorme.

Rappelons ici l’exceptionnelle documentation du site Cahiers du Val-de-Bargis, véritable musée numérique de cette partie sud du Donziais, autour de l’ancien château comtal de Chateauneuf.

Le premier seigneur identifié de Dreigny, au milieu du XVIème siècle, était un gentilhomme venu d’Ecosse pour servir comme archer dans la Garde écossaise : Jehan Angulby, dont le nom fut transformé ensuite en Augulby.

Après quelques avatars, Dreigny fut acquis par le comte de Fonfaye, François de Morogues, et vendu comme Bien de la Nation à la Révolution.

 

Voyez ci-dessous une première notice consacrée à la succession des seigneurs de Dreigny. Bien que son histoire soit peu documentée, en particulier dans Marolles, nous ne désespérons pas de l’enrichir, avec votre aide…

Dreigny

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Savigny, à Colméry

(Illustration : l’ancien moulin de Savigny, sur la Talvanne – source Cahiers du Val de Bargis)

Le fief de Savigny, à Colméry, avec son moulin sur la Talvanne, était un arrière-fief de Colméry.

Sur l’histoire ancienne de beau village, comme de toute la région de Châteauneuf,  ne manquez pas de consulter l’excellent site : « Cahiers du Val de Bargis« .

Savigny a donc été détenu par les seigneurs de Colméry jusqu’à sa vente, à la fin du XVIème siècle, aux Maignan, notaires à Donzy, dont les héritiers le céderont à la comtesse de Fonfaye, Louise de Prunelé, veuve de François Gabriel de Morogues.

Il y aurait eu une maison-forte, dont les traces sont signalées à quelque distance du domaine actuel de Savigny, en lisière de forêt.

Voyez ci-dessous la notice décrivant, en l’état actuel de nos connaissances, la succession des seigneurs de Savigny.

  Savigny  (V4 du 49 janvier 22)

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Hôtel « Frappier de Saint-Martin »

Un bel hôtel ancien (XVIIème-XVIIIème siècle), dit "Frappier de Saint-Martin", devenu depuis longtemps un bâtiment communal, frappe le visiteur, dans le bourg de Donzy.

                                              

Il porte le nom d'une vieille famille bourgeoise de Donzy, les Frappier, connue depuis le XVème siècle, dont nous avons tenté de reconstituer la généalogie avec toutes les sources disponibles.

Elle eut différentes branches qui prirent, suivant l'usage du temps, les noms des terres qu'ils possédaient dans les environs, dont Saint-Martin. S'agit-il simplement d'une référence à la paroisse de Saint-Martin-du-Pré où ils paraissent avoir habité pendant plusieurs générations ?

Les Frappier ont pu, grâce aux revenus de leurs activités commerciales et industrielles – dont l'exploitation de moulins à forge, à Vergers, Bailly et l'Eminence – et grâce à leurs charges judiciaires, acquérir des terres en Donziais : Montbenoit, ou encore le grand château de Ratilly. Ils se sont alliés avec de nombreuses familles connues de la région, déjà rencontrées dans d'autres sites : Champromain, Pontcharrault, Saint-Père, ou encore Chailloy.

L'une des branches prit au XVIIIème siècle le nom de Frappier de Jérusalem, l'un de ses membres ayant acquis cette terre et ce château, près de Saint-Verain, sur l'histoire duquel nous savons encore bien peu de choses. 

Voyez ci-dessous une notice qui présente l'état actuel de nos recherches sur cette famille et ses possessions :

Famille Frappier (V1 du 16/11/17)

 

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