Archives de catégorie : Puisaye-Forterre

Thury

(Illustration : la plaine céréalière de Forterre près de Thury)

Thury était un fief de la châtellenie de Druyes, mais à la fin du xve siècle, cette terre faisait partie des possessions en Puisaye d’Antoine de Chabannes, baron de Toucy et de Perreuse, seigneur de St Fargeau (voir cette page), de Puisaye et autres lieux.

Cette terre aurait été acquise par Pierre Chaseray, Général des Finances à Bourges au XVème siècle, également acquéreur de la baronnie de Courson (les Carrières), et passa à ses descendants. 

Dans des conditions qui restent à préciser, elle échut au XVIème siècle à une branche de la famille du Deffand et passa ensuite par héritage aux Marquis de Castellane de Lauris, qui la détinrent jusqu’à la Révolution.

Des restes de l’ancien château sont visibles au cœur du village, qui attestent de l’importance et de l’ancienneté de ce fief.

Voyez ci-dessous la notice qui présente la suite des seigneurs de Thury. Elle reste à compléter sur certains points…

Thury   (V7 améliorée du 24 aout 2024)

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Qui étaient les seigneurs de Jérusalem ?

Geoffroy, seigneur de Saint-Vérain au XIIe siècle, partit pour la Troisième Croisade, avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. Il mourut en Terre Sainte. Gibault IV, son successeur, participa à la Septième Croisade, avec Saint-Louis. Il ne revint pas non plus de Palestine. Hugues II, son fils, a pu, en hommage à ses aïeux, donner aux fiefs autour de Saint-Vérain des noms rappelant la Terre Sainte : Jérusalem, Bethléem (aujourd’hui les Berthes), Nazareth, Betphaget, Jéricho, le Mont des Oliviers et le Mont Saint-Jean aux hameaux, Cédron et Jourdain aux rivières. Cette concentration exceptionnelle de toponymes de Palestine atteste de la forte implication de la lignée de Saint-Verain dans les croisades.

Seul monument ancien préservé, le château de Jérusalem a été construit à la Renaissance, mais des pierres de ses fondations datent du XIIe siècle, suggérant la présence d’une construction médiévale. 

                                                         Sans titre

Il appartenait vers 1550 à « Antoine Savelle et Michel Le Beuf, riches habitants de la paroisse de Saint-Verain-des-Bois » écrit Lebeuf dans son histoire du diocèse d’Auxerre (T II, p. 132). Ils avaient été autorisés par l’évêque François de Dinteville à construire une chapelle domestique, en raison de l’éloignement du bourg.

Il fut acheté au XVIIIème siècle par Jean Frappier, échevin de Cosne originaire de Donzy (voir l’Hôtel Frappier de Saint-Martin sur le site de la ville…)

Mais qui en furent les seigneurs à la suite des sires de Saint-Verain ? 

Merci de nous aider à éclaircir ce mystère…

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Moutiers, prieuré de Saint Germain

(Ilustration : crypte de l'abbaye Saint Germain d'Auxerre)

A Moutiers-en-Puisaye, non loin de Saint-Sauveur, il ne reste que quelques ogives et chapiteaux enchassés dans les murs de bâtiments agricoles du village comme trace de l'ancien prieuré bénédictin.

Une abbaye-hospice avait été fondée là vers 700 par le seigneur Quintilien, dont le fils du même nom fut évêque d'Auxerre, en particulier pour accueillir les pèlerins bretons (irlandais, gallois) qui se rendaient à Rome. Il s'agissait peut-être d'un ancien site druidique si l'on en croit les traditions locales. Très vite le monastère demanda et obtint la protection de la grande abbaye de Saint Germain à Auxerre et lui fut rattaché en 864. Il fut dès lors un simple prieuré, mais doté dès l'origine de grands biens en Puisaye.

L'évêque Hugues de Chalon, qui compte tant dans l'histoire du Donziais, accepta de lui confier le corps d'un illustre prédecesseur du VIIIème siècle : Saint Didier, qui y rejoint bien d'autres reliques, et fut à l'origine de nombreux miracles. 

Raoul Glaber, le fameux chroniqueur de l'An Mil, y fut moine avant de rejoindre Saint-Germain.

A Moutiers comme en bien d'autres sites, les ravages de la guerre de Cent ans, la mise en commende de l'abbaye mère, et les exactions des huguenots et de leurs mercenaires allemands à la fin du XVIème, eurent raison du brillant prieuré. Ses églises, dédiées à Notre-Dame et à Saint Germain, et son cloître, disparurent complètement aux XVIIème et XVIIIème siècles, et ses bâtiments conventuels, où une communauté de 24 moines avec leurs serviteurs avait vécu au Moyen-Âge, furent réduits à l'état d'exploitation agricole.

Le domaine lui-même fut progressivement dispersé et racheté par des seigneurs des environs (du Deffand, Le Peletier…etc) et ce qui restait de la vieille abbaye fut vendu comme Bien National. 

Heureusement le souvenir de ce haut lieu est entretenu par la présence à Moutiers d'une église paroissiale romane exceptionnelle, qui fut une dépendance du prieuré, et qui abrite des peintures murales médiévales remarquables, retrouvées à l'époque contemporaine et restaurées.

Ci-dessous une notice sur l'histoire de ce monastère :

Prieuré de Moutiers

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Perreuse, charmante baronnie

La petite cité médiévale de Perreuse était le siège d'une seigneurie, devenue baronnie en 1450, relevant de Toucy, puis de Saint-Fargeau. Les seigneurs puis barons de Perreuse furent donc les barons de Toucy puis les seigneurs (et comtes) de Saint-Fargeau (voir page Toucy-St-Fargeau). Elle fut fortifiée et le seigneur y avait son château. Ces constructions médiévales ont presqu'entièrement disparu.

De Perreuse dépendaient de nombreux fiefs plus ou moins importants, comme Treigny, La Bruère, Guerchy, RatillyBoutissaint, ou Test-Milon  (voir ces notices), ou encore Perchin, Montreparé, Fosse-Gilet, les Mées, Sainpuits…etc.

Le village, perché sur une éminence, conserve de nombreuses traces de ce passé glorieux, et notamment une superbe maison ou "hôtel seigneurial" du XVème siècle, dans laquelle résidaient les "capitaines de Perreuse", qui y représentaient le seigneur. Perreuse et Treigny sont aujourd'hui associées.

                                            P1000521

 

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Rivière, à Saints en Puisage

(Illustration : l’église St-Pierre et St-Paul de Saints-en-Puisaye)

Le fief de Rivière à Saints, qu’il est difficile de localiser aujourd’hui, alors qu’aucune trace castrale ne paraît subsister, serait ancien : il a été détenu par les Lamoignon dès le début du XVème siècle, et est passé ensuite aux Maumigny par mariage.

On manque aussi d’information sur son sort au XVIIIème siècle.

Bref, des compléments s’imposent, merci de votre concours…Ci-dessous la notice correspondante (mise à jour le 21 oct 2021) : 

Rivière

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