Archives de catégorie : Vallée du Nohain

Prieuré-Cure de Cours

(Illustration : l’église de Cours)

L’ancien Prieuré de Cours forme avec la belle église gothique un bel ensemble architectural. 

Il remonte à une époque reculée ; en effet, au début du XIIème siècle, l’évêque d’Auxerre Humbaud ayant abandonné ses droits sur la paroisse au profit de l’abbaye de Saint-Laurent (voir cette page) des Chanoines réguliers de Saint-Augustin, un prieuré y fut construit, afin de permettre à un moine de Saint-Laurent de desservir la paroisse et de toucher les dîmes qui y étaient attachées.

Il connut toutes les vicissitudes de l’histoire, fut reconstruit au XVIè siècle et devint ensuite le presbytère de la paroisse. Il a été heureusement restauré. 

Son temporel était constitué de terres situées aux lieudit les Chaumes. Il fut acquis par les seigneurs de Myennes.

Voyez ci-joint une courte notice, car on dispose de peu d’éléments sur la vie de ce prieuré :

Le prieuré de Cours

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Saint-Laurent, l’abbaye de Vulfin

(En illustration : l’abbaye Sainte Geneviève de Paris)

Vers 530, le prince franc Vulfin fonde le monastère de Saint Laurent sur la terre de Longrest, seigneurie donnée à l’église St Hilaire de Poitiers par Clovis, après la bataille de Vouillé. La seigneurie de Longrest s’étendait à l’époque sur les paroisses de Saint Quentin dans son entier et une partie de celles de St Laurent, St Martin, St Andelain, Garchy et Pouilly.

Vers 1080, à la demande de l’évêque d’Auxerre, Robert, fils du comte de Nevers, un abbé est placé à sa tête, et l’abbaye est confiée aux Chanoines de Saint Augustin. C’est à partir de cette époque qu’elle connaît, suite à de nombreux dons, un rayonnement important. Les églises alentours (St Martin, Cours (voir cette fiche), Garchy, Tracy et St Quentin) dépendent de l’abbaye de St Laurent. Une dizaine de chanoines y vivent et exploitent des terres, des vignes, plusieurs moulins lui appartiennent, ainsi que des bois, des étangs, des fermes.

Au XVIIe siècle, lors de la réforme monastique, elle se rallie à la Congrégation de France, fondée par le cardinal de la Rochefoucauld, abbé commendataire de Sainte-Geneviève de Paris pour rétablir dans les établissements augustiniens une observance rigoureuse à la suite du Concile de Trente. 

Mais peu avant la Révolution, elle est supprimée par la Commission des réguliers,  instituée à la demande de Louis XV pour réfréner les abus du clergé et vérifier la viabilité des monastères.

Des restes significatifs mais délabrés de l’église et des bâtiments monastiques sont toujours visibles à Saint Laurent, qui attestent de son importance passée.

Voyez ci-dessous une notice qui en précise l’histoire :

L’abbaye de Saint-Laurent

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Notre-Dame du Pré, de Saint Germain à Cluny

(Illustration : tympan du portail nord de Donzy-le-Pré)

Les toutes premières mentions d'une église à Donzy (le Pré) datent de la fin du VIè siècle dans le règlement de Saint Aunaire (vers 596) évêque d’Auxerre de 572 à 603, et dans celui de Saint Tétrice, l’un de ses successeurs de 691 à 706. Un édifice  primitif fut probablement construit à cette époque, remplacé ensuite par une seconde église, détruite par les raids normands au IXè siècle, lors de leurs incursions dans la région, et dont on aurait trouvé quelques indices alentours.

Un prieuré rattaché à Saint-Germain d’Auxerre y aurait alors été fondé au XIIè siècle, rattaché ensuite à Cluny par les soins d’Hervé II, baron de Donzy (voir cette fiche) ; c’est de cette époque que dateraient les ruines actuelles.

L’établissement, enrichi par les libéralités d’Hugues de Montaigu, évêque d’Auxerre à partir de 1115, eut à souffrir au XIVè siècle de la guerre franco-anglaise. Puis, il fut de nouveau ravagé par les troupes royales de Charles VII en 1434, et par les protestants en 1569, qui, de surcroît, brûlèrent également papiers, contrats et terriers.

Abîmé et épuisé par ces attaques, au XVIIIè siècle, l’édifice tombait en ruine. La Révolution en aura raison : il sera alors démoli, les matériaux vendus. Ce n’est que grâce à la mobilisation des habitants de Donzy-le-Pré que la destruction complète sera stoppée.

Les ruines visibles de nos jours seraient donc celles de la troisième église dont il ne reste que deux grandes arcades du vaisseau central, l’avant-nef, avec son portail sculpté, la tour supportant le clocher, et le logis du prieur, détaché de l’église

C’est le portail qui présente le plus d’intérêt. Son tympan met Donzy-le-Pré au premier rang de la sculpture romane. Composé de trois dalles assemblées, il porte trois figures en haut-relief : au centre, la Vierge en majesté présentant l’Enfant, à sa droite un ange thuriféraire et à sa gauche un homme tenant une palme que l’on s’accorde à reconnaître comme le prophète Isaïe. Fait remarquable : malgré toutes les attaques et dégradations qu’a subi le bâtiment, le tympan de Donzy-le-Pré n’a, pour ainsi dire, jamais souffert d’une quelconque mutilation. Ce tympan était à l’origine peint ; il en reste encore quelques traces. C’est vers 1875 que le Ministère des Beaux-Arts fit exécuter le plâtre du portail : il est exposé dans la galerie des moulages de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine au Palais de Chaillot à Paris.

Voyez ci-dessous une notice sur l'histoire de Donzy-le-Pré, documentée notamment grâce aux apports du site  "Cahiers du Val de Bargis" :

ND du Pré (Donzy) (V. corrigée le 28/7/18)

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L’Epeau, un voeu de Mahaut

(Illustration : ruines de l'Epeau)

L’Abbaye Notre-Dame de l'Épeau est un monastère cistercien relevant de l'ordre du Val des Choux, fondé en 1214 par le baron de Donzy, Hervé IV et son épouse Mahaut de Courtenay, héritière de Nevers (voir page Barons de Donzy) au bord de la Talvanne, en amont de Donzy. Parents à un degré prohibé par l'Église, ils durent pour prix de la dispense obtenue du pape, faire construire trois abbayes : la Chartreuse de Bellary, l'abbaye de Coche à Vielmanay – associée plus tard à Cessy, mais aujourd'hui disparue – ainsi que l'Epeau.

Cette dernière fut pillée à deux reprises et largement détruite au cours des guerres de religion : en 1568, par les reîtres de Wolfgang de Bavière, duc des Deux-Ponts, traversant le pays pour rejoindre l'armée protestante en Limousin, qui en chassèrent les religieux ; puis en 1569 par des huguenots de La Charité-sur-Loire commandés par le capitaine Le Bois de Merille, qui massacrèrent le prieur Jean Mignard avec dix prêtres des paroisses alentour. Ils ne quittèrent la région qu'à la Saint-Barthélemy en 1572.

Les prieurs commendataires de l'Epeau ne s'occupèrent plus dès lors que de leur bénéfice et l'abbaye ne fut plus que l'ombre d'elle-même. Dans les années 1760, Mgr Champion de Cicé (1760-1801), dernier évêque d'Auxerre avant la Révolution, fit mettre en vente les ruines, acquises par Claude de la Barre en 1773. La propriété s'est transmise à ses descendants jusqu'à nos jours.

Seules subsistent de l'abbaye les ruines majestueuses de l'église gothique, qui donnent une idée de son importance, et un pigeonnier. L'ancien logis abbatial a été remplacé par une nouvelle gentilhommière au XIXè siècle.

Voyez ci-dessous une notice sur l'histoire de l'Epeau (V2 corrigée le 6/9/16), et aidez-nous à la compléter en nous donnant de nouvelles références :

Abbaye ND de l'Epeau (Donzy)

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La Brosse

(Illustration : chapelle de la Grande Brosse à Donzy)

Les fiefs associés et voisins de la Brosse et des Avits (aujourd’hui la Grande et la Petite Brosse, et le bois des Avis, à Donzy, ancienne paroisse de Donzy-le-Pré), faisaient partie des grandes possessions des sires de Saint-Verain en Donziais, et relevaient donc féodalement de cette baronnie.  Ils passèrent dans plusieurs familles par des alliances successives : Lavenne, Lamoignon, Maumigny, Bar-Buranlure, et furent finalement rachetés par un fermier général.

Il y a eu un « châtelet » à la Grande Brosse, dont attestent les ruines d’une tour. Il semble toutefois que cette demeure aurait été abandonnée et ruinée assez tôt, les terres devenant alors de simple rapport pour les seigneurs qui les détenaient mais n’y résidaient plus.

Voyez ci-dessous la notice consacrée aux seigneurs de la Brosse, dont certaines hypothèses restent à confirmer (merci de votre aide) :

La Brosse (V6 mise à jour du 18/10/21)

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