Archives de catégorie : Treigny

Saint-Lazare de Boutissaint

(Illustration : le manoir et le parc animalier de Boutissaint)

Boutissaint, avant d'être une gentilhommière entourée d'un très vaste parc boisé, qui accueille aujourd'hui une réserve animalière, près de Treigny, était un prieuré de Chanoines réguliers de Saint-Augustin.

Son  histoire est peu connue. On avance cependant qu'un prieur commendataire, du XVIème siècle, Jean de Forests, se serait approprié le prieuré à la faveur des troubles occasionnés par les guerres de religion, et l'aurait "légué" à ses héritiers, mettant ainsi fin à toute vie religieuse.

Voyez ci-joint une notice, qui reste largement à compléter :

Boutissaint

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Ratilly, ocre et grès

(Illustration : château de Ratilly)

Le grand château médiéval de Ratilly, près de Treigny, impose son charme unique, majestueux et simple, au milieu des bois de la Puisaye qui lui a fourni l’ocre roux de ses pierres. Construit au XIIIème siècle et modifié au XVIème, il est passé de mains en mains par héritages et ventes.

Le nom de Ratilly (dont l’origine semble provenir du mot « ratel » : la herse) est cité pour la première fois dans un acte de 1160 (chevalier Renaud de Ratilly). Un château-fort aurait été construit dès le 11ème siècle, lors de l’établissement de la féodalité en Puisaye. Rasé au niveau des glacis au cours de guerres entre seigneurs, c’est sur ses fondations que Mathieu de Ratilly fait bâtir vers 1270 l’édifice actuel, qui va connaître bien des vicissitudes malgré son isolement. Durant la guerre de Cent Ans, entre 1357 et 1380, Ratilly est aux mains de Guy de Vallery, qui y entretient une bande d’aventuriers bretons et pille la région (incendie du prieuré de Moutiers).

En 1567, les Huguenots s’emparent de Ratilly et en font une de leurs places fortes dans l’Auxerrois d’où ils commettent « pillages, voleries, meurtres et saccagements« . Le calme revient à l’avènement d’Henri IV.

Mary du Puy, seigneur d’Igny (près de Palaiseau), fait restaurer Ratilly et s’y installe en 1587. Sa seconde fille, Jeanne, épouse en 1616 Louis de Menou, gouverneur du Duché de Saint Fargeau. Celui-ci fait construire le bâtiment d’entrée reliant les deux tours et restaurer la chapelle Sainte Anne, disparue depuis. En novembre 1653, il reçoit la Grande Mademoiselle, désireuse de quitter momentanément Saint Fargeau où vient de mourir l’une de ses dames d’honneur. « Comme la maison est petite (sic !) , j’y menai peu de monde et ne gardai même point de carrosse… Je fus cinq à six jours dans ce désert... » note-t-elle dans ses mémoires.

En 1732, Louis Carré de Montgeron, Conseiller au Parlement de Paris, achète Ratilly pour aider l’abbé Terrasson, exilé à Treigny, à propager les idées jansénistes. Mais en 1735  M. de Montgeron et l’abbé Terrasson sont embastillés, et Ratilly revendu.

Il est acheté en 1740 par Pierre Frappier, seigneur de Dalinet, dont la fille épouse en 1755 André-Marie d’Avigneau, d’une famille de l’Auxerrois. Ratilly devait rester dans cette famille jusqu’en 1822. Au moment de la Révolution, le château, un peu éloigné de tout, est épargné.

Il a été acquis en 1951 par Norbert et Jeanne Pierlot qui en ont fait, autour de la poterie, un lieu de rencontre de toutes les formes de l’art contemporain (Site chateauderatilly).

Ci-dessous la notice consacrée à la succession des seigneurs de Ratilly ; merci de nous aider à la préciser…

Ratilly (Version augmentée du 17/9/21)

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La Bussière

(Illustration : la Bussière)

Le manoir de la Bussière à Treigny, une commune très riche en patrimoine (église, châteaux de Ratilly, Guerchy, Boutissaint, la Cour-des-Prés, chantier en construction de Guédelon), est en cours de restauration après un long abandon.

Il tient son nom d’une famille poitevine venue en Berry, puis en Puisaye au début du XVIème siècle – sans doute par protection de Nicolas d’Anjou, marquis de Mézières – dont une branche fonda ce fief par détachement de celui de Guerchy voisin. Elle s’établit solidement dans la région où elle noua de nombreuses alliances qui nous font la retrouver en bien des sites.

Voir ci-dessous une notice présentant la généalogie de cette famille, avec ses différentes branches et les fiefs qu’elle a tenus :

Généalogie de La Bussière

Cette même famille avait acquis simultanément des bois des moines de Moutiers (voir cette notice) pour y implanter une « tuilerie », et ce « fief » fut intitulé ensuite « La Bussière-des-Bois » (commune de Moutiers-en-Puisaye)

Le docteur P. Da Silva Moreira, propriétaire du château et maire de Treigny (2015), lui a consacré un bel ouvrage : « Mémoires d’un lieu, le château de la Bussière, en Puisaye-Forterre« , et un blog : chateau.de.la.bussiere.en.puisaye.forterre.

Ci-dessous une notice présentant la suite des seigneurs de La Bussière.

La Bussière  (V2 augmentée du 8/12/16)

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Guerchy

(Illustration : armes des Braque)

Le fief de Guerchy à Treigny, parfois appelé « Garchy » par erreur dans les documents anciens – à ne pas confondre avec le village de ce nom près de La Charité – paraît dater du XIIIème siècle. Celui de la Bussière, tout proche, du nom de la famille qui s’y établit au XVIème siècle, en fut détaché (cf. notice La Bussière).

Voyez ci-dessous une notice présentant la généalogie complète de cette famille, des ses différentes branches, et les fiefs qu’elle a tenus :

Famille de La Bussière

Avant son acquisition en 1544 par Jean Braque – issu de la grande famille parisienne qui a donné le fameux Chancelier Nicolas Braque – la succession de ses titulaires reste très fragmentaire. Claudine Braque apporta en tout cas Guerchy à Nicolas de Lenfernat, dont la petite-fille, Marie, épousa en 1653 Claude de Vathaire, dont la famille n’a cessé depuis d’habiter Guerchy.

Le manoir qu’on peut voir aujourd’hui a été construit par Edme-Paul de Vathaire de Guerchy, peu avant la Révolution, à la place d’une vieille maison-forte.

Ci-dessous une notice qui donne la succession des seigneurs de Guerchy :

Guerchy  (V5 complétée le 3/1/21)

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