Archives de catégorie : 2 – Châtellenie de Donzy

Mocques, au milieu des vignes

(Illustration : château de Mocques)

Le château de Mocques présente une belle ordonnance classique. Il a remplacé au XVIIème siècle une demeure féodale, sur ce côteau couvert à nouveau de vignobles, à Villiers, hameau de Saint-Martin-sur-Nohain, non loin de Cosne.

Cette seigneurie, dont un puissant personnage de Bourgogne : Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, maréchal de France fut titulaire, lui venait des anciens sires de Saint-Verain, par sa mère. 

Nous aimerions pouvoir établir plus précisément cette origine, avec votre aide…

Elle passa ensuite par une succession d’alliances aux Fontenay, du Berry, aux Saint-Quintin, puis aux Ravan de Vieilbourg voisins (voir la notice sur Myennes), et enfin aux La Roche-Loudun, alliés des Marafin (voir la notice sur Vieux-Moulin) dirigeants protestants de la région.

Dans des conditions qui restent à élucider, elle se trouvait au début du XVIIème siècle, entre les mains de la famille du Rozel, d’origine normande mais alliée en Berry et Cosnois, qui la détint pendant 4 générations, mais dont on perd ensuite la trace.

Une anecdote tragique survenue en 1677 a laissé une trace funeste dans les registres : celle de la mort du jeune Jean du Rozel, 15 ans, dévoré par la tristement célèbre « bête sauvage de Cosne« , ce qui pourrait expliquer que ses parents aient abandonné Mocques.

Après la Révolution, la famille de Chassy est à Mocques, d’où postérité jusqu’à une époque récente.

La notice attachée à cet article donne davantage de précisions mais reste à compléter : 

Mocques (V. complétée du 26 nov 2019)

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Le Nozet

(Illustration : château du Nozet)

La terre et la maison seigneuriale du Nozet à Pouilly, auraient été données en 1234 aux bénédictins de la Charité par Arnault, seigneur du lieu. L’abbaye conservera ce fief, ainsi que ceux de Pouilly et St-Andelain voisins et associés, et le bénéfice des excellents vins qu’ils produisaient, jusqu’au début du XVIème siècle.

Sous le priorat de Dom Jean de La Magdelaine de Ragny, l’abbaye inféoda le Nozet à Edme du Broc (Dubrocq) vers 1520. Il était issu d’une famille du Brabant : son aïeul Joseph était venu en Nivernais aux côtés du duc de Bourgogne, comte de Nevers, comme archer (1404). Il acquit simultanément la seigneurie des Granges à Suilly-la-Tour.

Les du Broc se succédèrent au Nozet jusqu’au début du XVIIIème siècle. La propriété fut alors plusieurs fois revendue, jusqu’à son achat par un important négociant en vins, dont les descendants ont reconstruit le château actuel dans le goût néo-gothique, et ont porté ce vignoble à une véritable notoriété mondiale (voir le site du Pouilly-Fumé « Deladoucette »).

Voyez la notice ci-jointe, qui présente la succession des seigneurs du Nozet :

Le Nozet  (V4 complétée le 14/9/21)

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Le Colombier

(En illustration : armes de Mullot)

Le petit château du Colombier, près d’Etais-la-Sauvin, a été le siège d’une seigneurie détenue par la famille de Mullot, depuis l’origine au début du XVIème siècle.

L’éminent généalogiste Adolphe de Villenaut, auteur du « Nobiliaire du Nivernois » en était issu.

Voyez la notice qui présente les différentes générations titulaires du Colombier et leurs alliances, jusqu’à la Révolution :

Le Colombier (V. complétée du 17/9/21)

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Corbelin, au val du Sauzay

(illustration : le baron Charles Dupin)

Dissimulé dans le val du Sauzay, là où il s’insinue entre la forêt aux Couëts et la forêt d’Arcy, le château de Corbelin à La Chapelle-Saint-André passerait presqu’inaperçu, si deux des tours massives de son ancienne enceinte ne signalaient cette sentinelle qui gardait l’accès au Donziais. Mais après avoir franchi les lignes de peupliers et les eaux vives, c’est avec surprise que l’on découvre l’élégante demeure que la Renaissance a nichée entre les deux autres tours.

Ce château a été construit sur l’emplacement d’une ancienne motte féodale qui était sous la mouvance de l’évêché d’Auxerre. En 1173 Gilon de La Tournelle, dans la famille duquel le fief demeura jusqu’en 1340, en était le seigneur.

En 1249, Geoffroy, seigneur de Corbelin, avait eu des démêlés avec son suzerain Guy de Mello, evêque d’Auxerre, pour avoir bâti au préjudice des droits de l’évêché, « une espèce de forteresse de bois qu’on appelait une bretèche et quelques autres petits édifices qui ressentaient le château. » L’évêque l’eut fait démolir sans l’intervention de Mahaut de Courtenay, comtesse de Nevers et d’Auxerre, qui se fit médiatrice entre les deux parties lors d’un accord passé à Coulanges sur Yonne le 31 mai 1249. 

Mais la guerre de Cent ans impose à Louis II, comte de Nevers, qui lutte contre les communes flamandes, d’autoriser ses vassaux à fortifier leurs châteaux pour les protéger des troupes anglaises qui ont envahi la France et parviennent jusqu’au centre ; les tours rondes qui subsistent actuellement au château de Corbelin paraissent dater de cette époque.

En 1426, le fief est aux mains de Jean Le Duc, licenciés es Lois, capitaine de Varzy ; puis de 1445 à 1617, il appartient à la famille Le Muet dont les représentants tiennent des rangs importants dans la province : Hugues est Bailli de Donzy, et Etienne, licencié es Lois, Chanoine d’Auxerre, titulaire de la Pénitencerie de 1537 à 1566, est l’un des plus riches ecclésiastiques de son temps (cité par Leboeuf).

En 1619, Corbelin est vendu à la criée, en raison des dettes du dernier Le Muet, à Edme de Rochefort, marquis de Pleuvaut et de La Boulaye, conseiller du Roi, capitaine et gouverneur des villes de Vézelay et Avallon, ainsi que des pays du Nivernais et du Donziais limitrophes. Le fief, à cette époque, s’est enrichi d’une forge avec affinerie, marteau, et fourneaux à faire fondre le fer, ainsi que des logements de forgerons, et de cinq domaines.

En 1648, il passe par échanges de terres à Jacques de Saumaize, l’un des chefs protestants en Nivernais (voyez une note sur sa famille dans La France Protestante).

Après avoir été tenu par Jacques Bigot, à la fin du XVIIème siècle, Corbelin est saisi par le Duc et adjugé à Léonard Le Breton, contrôleur des Mousquetaires du Roi, et Baptiste Gascoing, lieutenant général, puis passe en 1790 à Languet de Séry, receveur des finances, qui rénove les installations métallurigiques. Le manoir revient ensuite au baron Charles Dupin, célèbre mathématicien, ingénieur et frère de l’illustre André et du fameux avocat Phillipe.

Voyez une description plus détaillée de la succession des seigneurs de Corbelin dans la notice ci-jointe : 

Corbelin (V7 complétée le 19 juin 2021)

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Chevroux

(Illustration : armes de La Platière)

Fief modeste, pour le rejeton d’une grande famille nivernaise, les sires de La Platière, Chevroux, sur la route du Sancerrois à St-Quentin-sur-Nohain, a été bien délaissé. Ses hauts murs et sa tour signalent l’ancienneté du site – qui avait appartenu aux moines de Saint-Laurent et fut cédé dans des conditions qui restent à découvrir – et rappellent que ce domaine fut une demeure seigneuriale.

Transformé en ferme, le manoir qui se dresse en haut d’un coteau à St-Quentin-sur-Nohain, loin déjà de la rivière, marque le siège de cette petite seigneurie, où des seigneurs se sont succédés par alliance et héritage uniquement, jusqu’à la Révolution. 

Détenu par une branche bâtarde de La Platière – la famille du fameux « Maréchal de Bourdillon » – , qui détenait le grand château des Bordes en Nivernais, Chevroux est resté dans cette famille jusqu’à la fin du XVIIème siècle, puis est passé par alliance aux La Barre puis aux Lichy.

                                                   chateau des bordes

                                                                     Château des Bordes (Urzy, 58)

Voyez la suite des seigneurs de Chevroux en cliquant sur le lien ci-dessous :

Chevroux (V7 du 15 sept 2021)

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